US OPENCasper Ruud: «Il bénéficie de l’aide d’un docteur qui, je crois, a aussi aidé Rafa»
Déçu et fier après sa finale perdue contre Carlos Alcaraz, le Norvégien a jeté l’ombre d’un pavé dans la mare à propos des incroyables qualités athlétiques de l’Espagnol.
- par
- Simon Meier New York
Déjà battu par Rafael Nadal en finale du dernier Roland-Garros, Casper Ruud a perdu sa deuxième finale de Grand Chelem, dimanche à l’US Open face à Carlos Alcaraz (6-4, 2-6, 7-6 (1), 6-3). Le Norvégien de 23 ans a dit toute sa «déception» et sa «fierté» avant de quitter New York. Déterminé à s’offrir «une autre chance dans le futur», celui qui est devenu No 2 mondial ce lundi a souligné à très juste titre l’importance qu’avait eue l’issue de la troisième manche.
Alors qu’il menait 6-5 et qu’il semblait prendre le dessus sur son jeune adversaire, le Viking s’est même procuré deux balles de set sur le service de l’Espagnol. «Il a bien joué ces deux points, de façon agressive, et moi, je me suis peut-être montré un peu trop passif sur le premier, a admis Casper Ruud. Mon retour était un peu court et Carlos en a profité avec son coup droit, il est monté au filet et sa volée était magnifique (ndlr: sur la deuxième balle de set, l’Espagnol a joué service-volée, puis réussi son smash). J’aurais peut-être dû en faire un peu plus et oui, on peut dire que ce set a probablement décidé de l’issue du match.»
Incapable de se «sortir ces deux points de la tête», le Norvégien a de son propre aveu disputé «un horrible tie-break», perdu 7-1. «Après, dès le moment où il menait deux sets à un, c’était plus facile pour lui de retrouver de l’énergie dans le quatrième set, où il a très bien servi», a ajouté le finaliste malheureux.
Interrogé à propos de son adversaire, Casper Ruud s’est d’abord montré très admiratif: «Ce qu’il a déjà accompli est incroyablement impressionnant, c’est parfois difficile de croire que c’est encore un teenager, a dit le dauphin de l’Espagnol. Carlos est l’un de ces rares talents qui, de temps en temps, apparaissent dans le sport. Il affiche une combativité et une volonté de gagner incroyables. En ce moment, c’est le meilleur joueur du monde à mes yeux, il mérite sa place.»
Relancé à propos des phénoménales propriétés athlétiques de Carlos Alcaraz, de sa capacité à répéter les efforts (trois marathons de cinq sets en six jours avant la finale), Casper Ruud a poursuivi: «Il est jeune, donc j’imagine qu’il récupère vite. Je ne vous dirai pas que c’est une surprise, parce que c’est un gars très fort, qui travaille dur et qui fait tout juste. Mais sa façon de revenir toujours alors qu’il est mené, dans des matches de 4 ou 5 heures, en continuant à avoir une telle énergie, c’est impressionnant. Tout le crédit lui revient.»
Propos ambigus
Jusqu’ici, tout va bien. La deuxième partie de sa réponse a en revanche jeté l’ombre d’un pavé dans la mare; «Son équipe fait tout ce qu’il faut, a ajouté Casper Ruud. Je pense qu’il bénéficie aussi de l’aide d’un docteur qui, je crois, a aussi aidé Rafa (ndlr: Nadal) pendant de nombreuses années. Il sait ce qu’il fait. Il a été capable de maintenir le corps de Rafa frais et prêt pour beaucoup de tournois du Grand Chelem. Donc il a une bonne aide. Il fait tout ce qu’il faut faire.»
Des propos un tout petit peu ambigus qui, sans évoquer directement le mot qui fâche - dopage -, le sous-entendent assez clairement. Venant d’un Norvégien, pays dont les fondeurs ont souvent été au cœur d’affaires voire de scandales ces dernières années, ils pourraient faire couler un peu d’encre - ou pas.