Midterms: Les Américains votent, mais devront peut-être patienter avant les résultats

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MidtermsLes Américains votent, mais devront peut-être patienter avant les résultats

Système décentralisé, vote par correspondance, courses serrées dans certains États: les résultats définitifs des «midterms» pourraient mettre des jours à être connus.

Aux États-Unis, les résultats annoncés le soir de l’élection sont toujours non officiels et fournis par les médias, qui embauchent des experts en statistiques et en démographie électorale.

Aux États-Unis, les résultats annoncés le soir de l’élection sont toujours non officiels et fournis par les médias, qui embauchent des experts en statistiques et en démographie électorale.

AFP

Dans un climat politique électrique dans le pays, certains craignent que ce délai n’alimente la désinformation et les théories du complot sur l’intégrité du vote, et plus largement les tensions, voire des éruptions de violence. Le contrôle du Sénat, qui pourrait basculer du côté républicain, est notamment très incertain. Il pourrait se jouer à un siège près et dépendra de la couleur du sénateur élu dans des États très disputés comme la Pennsylvanie, la Géorgie, l’Ohio, le Nevada, l’Arizona ou encore le Wisconsin.

Voici les principales raisons expliquant pourquoi les Américains devront probablement s’armer de patience.

Vote par correspondance

Le vote par correspondance s’est généralisé depuis de la présidentielle de 2020, organisée en pleine pandémie. Cette année, environ 25 millions de bulletins ont été envoyés par correspondance. Or ces bulletins prennent davantage de temps à dépouiller qu’un vote réalisé en personne, et donc en présence de personnel électoral. Pour certifier ces bulletins (envoyés par la poste ou déposés dans de grandes boîtes métalliques destinées à cet effet), il faut ouvrir les enveloppes, vérifier les signatures, les disposer en tas avant de les compter…

Les règles déterminant quand ce travail préparatoire peut commencer dépendent des États. En Pennsylvanie et dans le Wisconsin, par exemple, il ne peut avoir lieu avant le jour de l’élection. De plus, certains bulletins peuvent arriver plusieurs jours après le jour de l’élection et être malgré tout acceptés dans de nombreux États. C’est aussi le cas des bulletins de militaires en service à l’étranger.

Dans le cas d’élections serrées, ces votes peuvent risquer de faire pencher la balance, et le résultat ne peut donc pas être annoncé avec certitude avant qu’ils ne soient eux aussi comptés. En effet, aux États-Unis les résultats annoncés le soir de l’élection sont toujours non officiels et fournis par les médias, qui embauchent des experts en statistiques et en démographie électorale pour déterminer quand les résultats partiels, obtenus dans chaque circonscription, sont assez clairs pour ne plus risquer d’être renversés par les bulletins restants.

Des résultats trop serrés

Les résultats peuvent aussi être tellement serrés qu’ils réclament un recomptage des bulletins. Au total, une vingtaine d’États ont des lois ordonnant automatiquement un recomptage si la marge entre deux candidats est trop faible. Celle-ci est souvent fixée à 0,5%, comme en Arizona.

«Certaines courses seront serrées et pourraient exiger des recomptages, mais toutes les voix seront comptées, ont déclaré, lundi, deux associations de personnels électoraux. Nous implorons les électeurs et les médias de permettre aux responsables électoraux de faire leur travail.»

Par ailleurs, il se pourrait qu’une élection partielle soit requise en Géorgie, où le Républicain Herschel Walker, ancienne star du football américain, cherche à s’emparer du siège au Sénat qu’occupe un pasteur démocrate, Raphael Warnock. Si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix, une élection partielle devra être organisée début décembre. Or ce scénario est rendu possible par la candidature d’un troisième homme, le libertarien Chase Oliver. En 2020, les Américains avaient dû attendre des semaines pour savoir quel parti remportait la majorité au Sénat, à cause précisément d’une élection partielle en Géorgie.

Tensions autour des recours légaux

(AFP)

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