FootballUn immense Mario Balotelli mène Sion à la victoire
Quelle première mi-temps, quel but, quel spectacle individuel. Il n’y en avait que pour le buteur italien samedi. Il a tracé presque tout seul le chemin du succès contre Lucerne (2-0).
- par
- Florian Vaney
Deux ou trois courses alibi, quelques remontrances envers l’arbitre, un rôle d’épouvantail autour duquel le jeu se passe: ça, c’est pour la seconde mi-temps très anecdotique de Mario Balotelli, dont le match s’est à peu près arrêté à la 35e minute. Seulement voilà. L’Italien a offert ce qui pourrait rester comme la demi-heure la plus impressionnante de la saison sur le plan individuel. Ponctuée du chef d'œuvre de la 33e.
En cinq sorties désormais sous le maillot du FC Sion, le buteur vedette a livré autant de performances tout à fait différentes. On a pu le voir affaiblir une équipe qui s’en serait mieux sortie sans lui, notamment. Samedi contre Lucerne, rien de tout ça. Sion jouait mal, l’homme au numéro 45 surnageait. Il se présentait d’abord comme seule solution pour faire avancer le jeu (toujours en une touche…). Avant de devenir celui qui déciderait de l’issue du match.
Jashari voulait voir, il a vu
Une semaine plus tôt à la Praille, l’espoir lucernois Ardon Jashari se disait très impatient à l’idée de partager le même terrain que Mario Balotelli. Le jeune milieu de terrain pensait sans doute autrement samedi, en cette 33e minute qui a tout fait basculer. Au marquage du Transalpin, le néo-international était relégué complètement hors de portée du ballon, malgré ses efforts. «Super Mario» se mettait dans le sens du but, lâchait un monstre de frappe de 20 mètres légèrement déviée: un clin d'œil plus tard, l’ouverture du score était inscrite.
Les conditions ont fait que les Valaisans ont dû improviser ce week-end. Notamment leur ligne défensive, avec les absences de Numa Lavanchy et de Dimitri Cavaré, auxquelles s’est ajoutée la sortie prématurée de François Moubandje à la 55e. Alors, dans un 3-5-2 avec Giovanni Sio et Baltazar Costa comme couloirs et le duo Balotelli-Stojilkovic en pointe, Sion a surtout souffert. La VAR a notamment refusé une égalisation qui n’aurait pas été imméritée à Dejan Sorgic (73e). Dix minutes plus tard, l’hyperactif Musa Araz assurait trois points plus que bienvenus. 2-0, score final.