Arts martiaux mixtesVolkan Oezdemir: «Il fallait que je sois 100% dédié à mon sport»
Le Fribourgeois de 32 ans rencontrera l’Écossais Paul Craig ce samedi à l’O2 Arena de Londres. L’occasion de se relancer dans la quête du titre mondial?
- par
- Robin Carrel Londres
Le Fribourgeois Volkan Oezdemir reste sur deux défaites en UFC et il compte bien mettre un terme à cette mini-série dès ce week-end (il combat contre l’Écossais Paul Craig ce samedi à l’O2 Arena de Londres). Mais attention, son adversaire de 34 ans est un coriace, qui adore soumettre ses adversaires et l’emporter avant la limite. Ça ne fait pas peur à Oezdemir, qui a changé sa façon de travailler et qui assure avoir progressé. Interview à quelques heures de son combat.
Volkan, comment ça va?
Ça va bien. Je suis en forme et content être là. J'ai connu de bons changements au niveau sportif récemment. J'ai changé d'équipe autour de moi. Je me suis installé en Suède, pour intégrer un club au sein duquel il y a deux combattants que j'avais rencontrés dans le passé. Je n'étais pas sûr de la façon dont j'y serais accueilli, mais dès que je les ai rencontrés, ça s'est bien passé. J'ai donc décidé de continuer dans cette transition. Je suis allé trois fois deux semaines là-bas, en janvier, mars et avril. Et depuis juin, je m’y suis installé, à une vingtaine de minutes de Stockholm.
Du coup, vous vous êtes éloigné de tout ce que vous connaissez...
Tant mieux! Comme ça je suis à 100% dans le truc. Il n'y a plus de potes, plus de famille autour de moi. D'un côté, ça aide. J'ai pu connaître une vraie période de préparation. Il fallait que je sois 100% dédié à mon sport. Et quand on est à fond, il faut du repos. Jamais je n'avais passé autant de temps sur le tatami, à la salle. Ça va m'être bénéfique pour ce combat. La préparation a été excellente. C'est une des premières fois où je ne suis pas embêté par des blessures. Là, j'ai doublé ou triplé l'entraînement et divisé les soins par deux. C'est vraiment fou!
Ce sera seulement votre troisième combat en deux ans. «No Time» prend son temps?
Ce n'est pas l'envie qui manque, mais les possibilités. Il y a eu le Covid, et l'impossibilité actuelle d'avoir un visa pour les États-Unis... Du coup, il faut se focaliser sur les réunions à l'étranger et, à part à Abou Dhabi, il n'y a pas eu grand-chose. Et puis il faut aussi trouver le bon adversaire. Ça, ça a toujours été un ralentissement. Mais maintenant, on est prêt à mettre les bouchées doubles. Je suis chaud pour enchaîner et démontrer tous les progrès que j'ai faits.
Vous avez, en plus, quasiment toujours affronté des cadors...
Je suis monté vite, c'est vrai. J'avais rencontré le No 6 mondial dès mon arrivée au sein de l'UFC et je suis toujours resté en-haut de la carte. C'était aussi ma stratégie, parce qu'il faut avoir accès aux meilleurs combats pour avoir la chance d'être propulsé vers le titre. Mes belles victoires d'entrée ont pas mal fait parler et les gens avaient logiquement envie de me voir. C'est toujours mon but: aller chercher le titre mondial. Il n'y a donc pas à choisir. Il faut affronter et battre les meilleurs.
Parlez-nous de Paul Craig, votre adversaire.
Ce sera le première fois que je n'ai pas regardé une seule vidéo de mon adversaire! Je ne me suis pas focalisé sur lui du tout. Mes coaches, en revanche, connaissent sa façon de travailler et ont adapté mon jeu. J'ai pu faire pas mal d'entraînements en situation, car c'est un vrai spécialiste du sol (ndlr: 13 de ses 16 victoires sur soumission). Mais je me suis concentré sur moi. Mon but est de faire mon combat. D'y aller avec mon rythme et mon style. La seule chose que j'ai envie de savoir, c'est ce que moi je vais faire.