Basketball: Bryan Colon: «J’ai rendez-vous avec des gens de… Massagno»

Blessé le 11 avril à Vevey, Bryan Colon a retrouvé ses sensations de basketteur, avec un ballon et un panier mais toujours sans un maillot des Lions ni d’un autre club d’ailleurs. Tandis que le championnat reprend ses droits ce week-end, l’ex-capitaine genevois, qui se remet de son opération à un genou, n’a aucun contrat. Il se contente de se remettre en forme, en attendant d'être à 100% de ses capacités pour revenir. Mais où va-t-il rebondir?

Bryan, le championnat reprend ce week-end, sans vous. Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous?

Ça va bien, superbien même, voire plus fort physiquement qu'avant. Je me prépare pour les cinq prochaines années! Je poursuis ma rééducation avec succès où je suis même en avance sur ce qui était prévu de base. J'ai rencontré Robert Margot, directeur sportif des Lions, il y a quelques jours. On s'écrit de temps en temps. On va voir ce qu'il y aura de mieux pour moi quand je serai prêt à rejouer, si tout va bien en novembre ou en décembre.

C'est à ce moment-là, en novembre ou en décembre, que vous choisirez le club où vous jouerez cette saison?

C'est à ce moment-là en effet que je regarderai ce qu'il y a de mieux pour moi, en sachant qu’il n’y a pas que Genève et Massagno intéressés par mon retour. Il y a d’autres équipes qui m'ont sollicité. Quelque part, je me retrouve dans une position de force. Je peux juste vous dire que je rejoindrai l'équipe qui sera capable de se battre pour le titre contre Fribourg Olympic. Après, ce sera à moi d'effectuer le bon choix, d'évaluer la meilleure situation durant les deux mois et demi où je ne serai pas là, l'équipe qui me conviendra le mieux.

Robert Margot estime que vous avez toujours le cœur d'un vrai Lion et que vous choisirez le Pommier où on espère vivement votre retour…

Il est vrai que j'ai bien aimé mon passage à Genève. C’était incroyable! Après, il faudra voir comment les Lions ont construit leur équipe, comment ils vont évoluer et si les joueurs en place vont trouver leur place en sachant que moi, sans prétention, j’en impose dans une équipe. Je ne vais pas arriver au Pommier pour être simplement là. Je veux avoir exactement le même rôle de leader. Il y a passablement de paramètres à prendre en compte. J'admets que mon cœur bat comme Lion, mais il peut aussi battre pour Neuchâtel où j'ai joué sept ans. J’apprécie que Robert Margot soit en contact avec moi, c’est quelqu’un d’humain, quelqu’un qui met en avant cet aspect-là et moi je fonctionne aussi ainsi, donc on va voir.

Quel est l'élément qui va faire pencher la balance?

Je le répète, il y a beaucoup de choses qui vont entrer en ligne de compte, comme les finances des clubs par exemple. J’ai des exigences quand même, dans la mesure où je sais que je peux faire la différence dans la quête d'un titre. Comme je l'ai dit, je suis en position de force, mais pour l'instant je me concentre sur ma préparation. Je vais me préparer comme un fou pour être prêt. Dès que ce sera le moment, on va s’asseoir et discuter de ce qu'il y aura de mieux pour tout le monde. Mais je ne suis pas prêt à faire des sacrifices.

Que dit votre cœur, il a une préférence?

J’irai dans le club qui me plaira le plus, même si Genève a pour l'instant une petite marge d’avance. Je connais bien le président, le directeur sportif et surtout les joueurs qui m'écrivent pratiquement tous les jours pour essayer de me convaincre de rester avec eux, car ils savent le capitaine que je suis et ce que je peux apporter à l'équipe. Ça, c'est gratifiant.

Serez-vous dimanche au Pommier, pour le choc entre les Lions et Massagno?

Oui, je vais venir car j’ai rendez-vous avec des gens de… Massagno. Mais je vais essayer de me cacher quelque part, sachant que les deux clubs me veulent.