FootballA Genk, Servette a besoin d’un Douline intraitable
Match retour à Genk dans les qualifications de la Ligue des champions, mercredi à 19h. L’exploit suppose la perfection partout pour les Grenat.
- par
- Daniel Visentini - Genk
Les maux de tête se sont dissipés, la vilaine commotion appartient au passé: entre une blessure aux adducteurs et ce choc à la tête qui l’a écarté des terrains depuis le mois de février, c’est depuis les tribunes que David Douline vécu la fin de saison. «Ils se sont bien débrouillés sans moi», sourit le milieu défensif de Servette. C’est vrai: les Grenat, vice-champions, sont à Genk pour cela, pour ce match retour ce mercredi soir (19 h) du deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Et Douline est de retour aux affaires depuis le début de cette saison.
Le Français a donc eu quelques matches pour retrouver le rythme perdu pendant ces quelque quatre mois loin des terrains. «Cela m’a manqué, c’est sûr, lance-t-il. Le seul avantage, c’est que je reviens avec une grande envie de tout donner, avec une grande détermination aussi. J’ai beaucoup bossé pour cela. J’aurais peut-être pu revenir pour les deux ou trois derniers matches de la saison passée, mais on n’a pas voulu prendre de risque.»
Le défi physique
Contre les Belges, il faudra la meilleure version de Douline dans l’axe. Il ne fait pas mystère que Genk, à domicile, va mettre beaucoup de pression sur les Servettiens et que l’une des clés du match sera l’aptitude des Genevois à y faire face.
Dans ce défi physique, le milieu défensif a des arguments. Douline, c’est un roc dans l’axe, devant la défense. «C’est vrai qu’athlétiquement, quand je repense au match aller, Genk a des joueurs capables de faire la différence. Plusieurs. En Super League, il n’y a pas autant de joueurs de ce type dans une équipe.»
Cela n’avait pourtant pas empêché Servette de surprendre les Belges en se créant plusieurs occasions nettes mardi passé, avec des schémas très verticaux et efficaces. Même s’ils avaient ouvert des espaces, les hommes de René Weiler avaient bousculé Genk.
Genk en favori logique
«Nous avions mis des ingrédients intéressants, cela avait bien fonctionné, dit Douline. Les balles longues marchaient bien, alors nous avons insisté. Les Belges ne s’attendaient peut-être pas à cela. Maintenant, c’est le match retour, il faut voir comment ils vont réagir. Et il faudra s’adapter, trouver des solutions.»
C’est tout le défi des Servettiens. Genk, avec un contingent qui double ou triple ses postes, avec un budget trois fois supérieur, avec la probable vente de trois joueurs (Trésor, Paintsil, Munoz) qui peuvent rapporter près de 50 millions, c’est un autre monde par rapport à Servette. Un Servette privé de Stevanovic, Tsunemoto et Lyng, blessés. «Nous sommes les outsiders, assure David Douline. Mais à nous de jouer sans complexe, pour passer ce tour, pour créer l’exploit.»
Europe mode d’emploi
Rappel des enjeux. Si Servette élimine Genk, il s’en ira à Glasgow la semaine prochaine affronter les Rangers pour le troisième tour qualificatif de la Ligue des champions. Avec la certitude de participer à une phase de poule européenne en automne: ce serait les phases de poules de l’Europa League même en cas d’élimination face aux Rangers.
Si Servette est éliminé par Genk, il bascule au troisième tour qualificatif de l’Europa League, la semaine prochaine en Grèce, face à Olympiakos. Sans être encore certain de vivre une phase de poule en automne: pour cela, il lui faudra soit éliminer Olympiakos, soit, si ce n’est pas le cas, passer ensuite lors du play-off de Conference League qui sera programmé.