AthlétismeL’athlète féminine la plus titrée de l’histoire annonce sa retraite
L’Américaine Allyson Felix, gagnante de 11 médailles olympiques et de 18 médailles aux Mondiaux, va raccrocher ses pointes à 36 ans.
La sprinteuse américaine Allyson Felix, athlète féminine la plus titrée de l’histoire, Jeux olympiques et Mondiaux confondus, a annoncé mercredi qu’elle disputerait cette année sa dernière saison avant de définitivement raccrocher ses pointes à 36 ans.
«Quand j’étais petite, on me surnommait «cuisses de poulet». Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n’aurais imaginé faire une telle carrière. J’ai tellement de gratitude pour ce sport qui a changé ma vie. J’ai donné tout ce que j’avais à la course et, pour la première fois, je ne suis pas sûre d’avoir encore quelque chose à donner», a déclaré sur Instagram la spécialiste des 200 et 400 m, septuple championne olympique.
«Je veux dire au revoir et merci à ce sport et aux personnes qui m’ont aidée à me façonner, de la seule façon que je connaisse: par un dernier tour de piste», a poursuivi l’athlète treize fois championne du monde.
Felix, qui a décroché aux Jeux de Tokyo l’an passé ses 10e et 11e médailles olympiques (l’or sur 4x400 m et le bronze sur 400 m), devenant alors l’athlète féminine étant montée le plus souvent sur un podium (seul le Finlandais Paavo Nurmi fit mieux chez les hommes), doit participer aux Penn Relays le 30 avril, pour y courir un 300 m.
Dernier objectif
Mais son objectif semble se focaliser sur les Mondiaux d’athlétisme qui se tiendront en juillet à Eugene, dans l’Oregon, avec pour étape imposée les sélections américaines qui se dérouleront fin juin au même endroit.
Felix est l’athlète féminine la plus décorée de l’histoire olympique, avec onze médailles tous métaux confondus, la première glanée aux Jeux d’Athènes en 2004. Elle est également l’athlète, tous genres confondus, ayant remporté le plus de breloques aux Mondiaux, dix-huit au total, dont sept dans des épreuves individuelles et onze dans des relais.
Sa dernière grande compétition remonte à l’été 2021 aux JO de Tokyo, trois ans après avoir donné naissance à sa fille Camryn en 2018, qui avait nécessité une césarienne en urgence, après seulement 32 semaines de grossesse.
«Je courrai pour les femmes»
Sa situation l’a depuis poussée à devenir une fervente défenseure des droits des mères au travail, après avoir rompu en 2019 son contrat avec son équipementier Nike, qui avait réduit ses émoluments pendant sa grossesse.
«Cette saison, je courrai pour les femmes. Je courrai pour un meilleur avenir pour ma fille. Je courrai pour vous», a assuré Felix.
«Cette saison, il ne sera pas question de chrono, mais de joie. Si vous me voyez sur la piste cette année, j’espère pouvoir partager avec vous un moment, un souvenir et ma reconnaissance», a-t-elle conclu.