États-UnisL’auteur de la fusillade de Saint-Louis était équipé de 600 munitions
Le jeune homme qui a tué, lundi, deux personnes dans son ancien lycée, aux États-Unis, était lourdement armé. La rapide intervention de la police a permis d’éviter un drame plus «horrible».

La réactivité des forces de l’ordre, qui ont indiqué être arrivées sur place quatre minutes après un appel d’urgence, a permis d’éviter un drame encore plus «horrible», a affirmé le chef de la police de Saint-Louis.
AFPÂgé de 19 ans, le tireur a tué une professeure de sport ainsi qu’une jeune fille de 16 ans et blessé sept autres personnes, avant d’être abattu par les forces de l’ordre, lundi. Le jeune homme était armé d’un fusil semi-automatique de type AR-15 et en possession de plusieurs chargeurs attachés à sa poitrine, en plus de ceux qu’il avait rangés dans son sac.
«Il semble qu’il soit entré dans le bâtiment avec plus de 600 munitions sur lui», a déclaré le chef de la police locale, Mike Sack, lors d’une conférence de presse, mardi. La réactivité des agents de police, qui ont indiqué être arrivés sur place quatre minutes après un appel d’urgence, a permis d’éviter un drame encore plus «horrible», a affirmé Mike Sack.
«Pas de famille», «pas de petite amie», «solitaire et isolé»
Une lettre retrouvée par la police dans la voiture du tireur exposait les motivations de son attaque. «Je n’ai pas d’amis. Je n’ai pas de famille. Je n’ai jamais eu de petite amie. Je n’ai jamais eu de vie sociale. J’ai été solitaire et isolé toute ma vie», a-t-il écrit.
Joe Biden a exprimé, mardi, ses pensées et celles de son épouse, Jill, envers «tous ceux touchés par la fusillade insensée de Saint-Louis». «Alors que nous portons le deuil avec le lycée, nous devons agir, à commencer par bannir les fusils d’assaut», a tweeté le président américain.
Les fusillades, notamment dans des établissements scolaires, sont un fléau aux États-Unis. En mai, un adolescent a tué 19 écoliers et deux enseignantes dans une école primaire d’Uvalde, au Texas. Un massacre commis dans un lycée en Floride, le 14 février 2018, à Parkland, avait déclenché un vaste mouvement national, avec la jeunesse en fer de lance, pour exiger un encadrement plus strict des armes individuelles dans le pays.
Banni en 1994 avec d’autres fusils semi-automatiques, l’AR-15 avait été de nouveau autorisé en 2004 et s’est trouvé depuis au cœur de la polémique pour son utilisation dans de nombreuses fusillades, dont celles d’Uvalde et de Parkland.