Irlande: un touriste suisse trouve un requin rare mort sur une plage 

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IrlandeUn touriste suisse trouve par hasard un requin rare mort sur une plage

C’est la première fois qu’un squale de cette espèce considérée comme «vulnérable» par l’UICN et vivant dans les grands fonds est retrouvé sur les côtes irlandaises, annoncent des scientifiques.

L’Odontaspis ferox, ou requin féroce, a rarement été observé par l’homme en raison de son habitat: il vit dans les grandes profondeurs.

L’Odontaspis ferox, ou requin féroce, a rarement été observé par l’homme en raison de son habitat: il vit dans les grandes profondeurs.

imago images/Nature Picture Library

Un requin féroce – un squale d’une espèce rare – a été découvert échoué sur une plage au sud de Dublin, rapporte mardi le site de la radio-télévision irlandaise RTÉ. C’est un touriste suisse qui aurait repéré la carcasse, samedi, lors d’une balade dans le comté de Wexford. Cette trouvaille serait une première pour le pays, selon des scientifiques irlandais dépêchés sur les lieux.

Le spécimen, un «Odontaspis ferox», est une femelle mesurant 4,2 mètres de long (le maximum recensé pour ce type de squale est de 4,5 m). L’espèce, vivant jusqu’à 1000 mètres de profondeur, a rarement été observée par l’homme. Elle vit habituellement dans des eaux tempérées à tropicales. Jusqu’à présent, les scientifiques considéraient que son aire de répartition ne montait pas plus au nord que le golfe de Gascogne, qui borde côtes ouest de la France et nord de l’Espagne.

Victime de prises accidentelles et de la pollution

Il y a deux semaines, un autre requin féroce s’était échoué dans le sud de l’Angleterre. Nicolas Payne, assistant professeur au Trinity College de Dublin, s’est dit «un peu inquiet» de cette migration de l’espèce vers le nord. Des tests vont être menés sur la dépouille pour tenter d’en comprendre la raison. Au début des années 2010, plusieurs autres spécimens s’étaient aussi échoués sur des côtes bretonne et normande.

Le requin féroce est considéré comme «vulnérable» par l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’UICN, car victime de captures accidentelles et de la pollution. Mais il n’est pas dangereux pour l’homme, en raison notamment de la profondeur où il évolue qui rend les rencontres avec l’être humain improbables.

(egr)

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