AvortementBiden dénonce l’encouragement «pernicieux» à la délation au Texas
Le président américain s’en est pris vendredi à la loi anti-avortement mise en place par le Texas. Celle-ci promet une prime aux citoyens qui signaleraient les personnes en infraction.
![Le président a ajouté qu’il avait demandé à son administration d’examiner les moyens légaux de contrer ce système. Le président a ajouté qu’il avait demandé à son administration d’examiner les moyens légaux de contrer ce système.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/1b19e8ec-40ff-455d-a41c-d79e88936be2.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1024%2C681&fp-x=0.5&fp-y=0.5007342143906021&s=fa856b517db3aa03e57bf00894d19752)
Le président a ajouté qu’il avait demandé à son administration d’examiner les moyens légaux de contrer ce système.
AFPLe président américain Joe Biden a dénoncé vendredi le caractère «pernicieux» d’une nouvelle loi très restrictive sur l’avortement au Texas, qui encourage à signaler, contre récompense, les organisations ou les personnes qui aideraient les femmes à avorter.
«Ridicule, presque anti-américain»
«La chose la plus pernicieuse dans cette loi au Texas est que cela crée une sorte de système de justiciers autoproclamés, avec des gens qui perçoivent des récompenses», a-t-il dit à la presse à la Maison-Blanche, après un discours sur les chiffres de l’emploi.
«Cela semble ridicule, presque anti-américain», a-t-il ajouté.
Le président a ajouté qu’il avait demandé à son administration d’examiner les moyens légaux de contrer ce système.
La nouvelle loi du Texas interdit d’avorter dès que les battements de cœur de l’embryon sont détectés, soit à environ six semaines de grossesse, quand la plupart des femmes ignorent être enceintes. Une seule exemption est prévue: en cas d’urgence médicale.
Plusieurs tentatives
La tentative n’est pas inédite. Douze Etats américains ont adopté des lois similaires mais toutes ont été invalidées en justice, alors que, dans le cas du Texas, la Cour suprême fédérale a refusé de bloquer la loi.
La législation du vaste Etat du Sud se distingue aussi parce qu’il ne revient pas aux autorités de faire respecter la mesure, mais aux citoyens, encouragés à porter plainte au civil contre les organisations ou les personnes qui aideraient les femmes à avorter.
Le texte prévoit que ces plaignants perçoivent au moins 10’000 dollars de «dédommagement» en cas de condamnation, une «prime à la délation», selon les critiques.