FootballUne victoire, mais un environnement toujours aussi déprimant
Le SLO n’arrive pas à attirer ne serait-ce qu’un début de foule à la Pontaise, malgré du jeu et des résultats.
- par
- Robin Carrel Lausanne
On ne va pas aller jusqu’à dire que c’est une surprise, non… Les clubs vaudois pas forcément «historiques» ont toujours eu une peine folle à se faire ne serait-ce qu’une minuscule place dans le cœur des suiveurs du football du coin. Baulmes, Le Mont et maintenant le Stade Lausanne Ouchy ne sont jamais parvenus à se trouver un public entre le Lausanne-Sport et Yverdon et ça ne risque pas de changer de si tôt.
C’est dommage car si le SLO ne fait pas tout juste - loin de là - en coulisses, ce qui se passe sur la scène est tout à fait agréable et devrait au moins accueillir son millier de badauds sur une base régulière.
Alors pourquoi le deuxième club de la capitale olympique n’arrive-t-il pas à attirer ne serait-ce qu’une assemblée «honnête» une fois toutes les deux semaines? Il y a une foule de réponses auxquelles il n’y a pas, sans doute, de possibilité de remédier. Depuis des décennies, le LS lui-même n’a pas toujours trouvé la clé. Les Vaudois en parlent, critiquent, mais ne viennent pas constater de visu si leurs théories de comptoir étaient fondées. «On a un bien joli canton», disait le poète, mais il ajoutait aussi avec raison qu’«il n’y en a point comme nous»…
Master class de Justin Hammel
Ce qui est sûr, c’est que les jeux proposés d’abord par Andrea Binotto et aujourd’hui par son successeur Meho Kodro valent le déplacement. Vendredi, contre Schaffhouse, tout n’a pas été vraiment maîtrisé, mais les Lausannois du Sud ont tout de même trouvé le moyen de filer aux vestiaires avec les trois points contre Schaffhouse (2-1). Une conjonction de talents dans le champ, mais aussi devant le but, avec une master class signée par l’international M21 Justin Hammel.
A la technique intéressante de l’effectif lausannois, il faut y ajouter une bonne dose de caractère. Le SLO a su se relever après un enchaînement de faits qui auraient pu être autant d’excuses pour laisser filer le match. Il a fallu se remettre d’une claque prise à Aarau, d’un match annulé juste avant la pause internationale et d’une quarantaine pour cause de cas de Covid. Le défi a été relevé avec brio.
En désespoir de cause, et avec pas mal d’ironie, on dira qu’il faudra peut-être miser sur… les antivax et les opposants au passeport Covid pour garnir davantage l’ancêtre des Plaines-du-Loup. Il y a si peu de monde qui se presse à la Pontaise les jours ou les soirs de matches - ils étaient 240 vendredi soir contre Schaffhouse -, que le club n’a pas à s’embarrasser des mesures que d’autres doivent mettre en place. Je ne vois plus que ça comme piste!
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