Hockey sur glace - La patinoire de Graben est à nouveau sécurisée

Après l’invasion de rats dans la patinoire valaisanne, la fosse de récupération de la glace où deux joueurs avaient plongé dans l’eau glacée juste avant Noël, on a frôlé le drame, mardi soir, à Graben. C’est cette fois-ci le plancher d’une des tribunes de presse qui a cédé. Mige Stalder, journaliste de la Radio Inside, qui couvre les matches du HC Olten, a eu la peur de sa vie…

Alors qu’au coup de sifflet final il s’était levé de son siège pour se rendre aux vestiaires – pour récolter les impressions des joueurs soleurois victorieux 4-2-, le reporter s’est retrouvé à terre, une jambe dans le vide, à cinq mètres du sol tandis que deux lattes s’étaient brisées sous ses pieds.

«Ç’aurait pu être tragique, a témoigné le commentateur au «Nouvelliste». Celui qui est aussi le speaker du HC Olten, au Kleinholz, est conscient qu’il a eu beaucoup de chance de ne pas tomber de très haut, dans le trou. Des supporters d’Olten qui ont vu la scène m’ont envoyé des messages pour prendre de mes nouvelles et pour me dire qu’eux aussi ont eu très peur durant la rencontre. Cette patinoire est vraiment très vieille et c’est tout de même incroyable que le HC Sierre puisse toujours jouer dans une ligue professionnelle.»

L’envoyé spécial soleurois, touché à la jambe droite, au genou et au bras, n’a heureusement rien de cassé. «Les dirigeants du HC Sierre, qui se sont inquiétés pour moi, se sont excusés.» Ils l’ont même invité samedi pour une fondue avant ou après la rencontre. Ce qu’a confirmé le président Alain Bonnet au quotidien valaisan. «Et la Ville a pour sa part fait parvenir à Olten quelques nectars de notre cru valaisan», renchérit Eddy Beney, conseiller chargé des sports de Sierre, qui sera présent samedi à Graben pour accueillir Mige Stalder, pour le remercier de sa compréhension.

«La Ville de Sierre a toujours entrepris les travaux nécessaires par rapport aux critères requis par la ligue», précise encore le président Alain Bonnet au Nouvelliste, tandis que le club et les responsables de la ville ont fait le tour de la patinoire ce jeudi, constatant qu’il y avait encore deux secteurs à risque qui seront fermés ce samedi pour l’acte No 4 des play-off. 

Des travaux ont été rapidement entrepris depuis mercredi où les planches où l’incident s’est produit ont été remplacés ainsi que dans d’autres secteurs où on avait décelé des défectuosités. «L’ensemble de la patinoire de Graben est sécurisée», nous rassure-t-on à la commune de Sierre. Aucun gradin ne sera fermé au public.

Alors que certaines infrastructures de Graben sont en train de gentiment rendre l’âme, qu’un jour le toit infiltré d’eau risque de s’effondrer, la Ligue Suisse de hockey attribue chaque saison la licence au club valaisan sans condition. Vous avez dit bizarre?

«A la Ligue, nous avons des règlements et des exigences, confirme Reto Bürki, responsable de la communication à la Ligue suisse de hockey. Mais ce n’est pas à nous de contrôler les infrastructures, de savoir si c’est dangereux pour les spectateurs ou pas. C’est au club de s’en charger et plus précisément à la commune ou le canton responsable du feu et de la sécurité de s’assurer que tout est en ordre. On fait confiance aux autorités et aux clubs.»

Dans le cas de l’incident de mardi, la Ligue a pris contact avec le HC Sierre, le HC Olten et le journaliste qui a été blessé tout en prenant des mesures pour qu’un tel accident ne se reproduise plus à l’avenir. «C’était grave et pas une belle image pour le club mais les dirigeants nous ont certifiés qu’ils ont pris les dispositions nécessaires pour éviter tout autre incident, poursuit Reto Bürki, précisant qu’une personne de la Ligue sera présente ce samedi pour contrôler que tout a été réparé. Je pense que les gens de Sierre sont les premiers qui sont inquiets par cette situation mais on va les aider pour le futur.»

S’il y a eu finalement plus de peur que de mal, reste que tout le monde s’accordait à dire, ce mardi, qu’on n’est en effet pas passé loin d’une catastrophe, sachant que la victime ou même des spectateurs du côté des visiteurs auraient pu percuter, en cas de chute, un muret en béton.

Même si avec le temps, les fans se sont habitués aux odeurs nauséabondes en franchissant l’entrée de la patinoire, il est évident qu’à force de bricoler chaque année, d’ajouter de l’emplâtre sur une jambe de bois, la patinoire la plus vétuste du pays avec les Vernets va finir par tomber en ruine avant que le nouveau projet ne voit le jour…