Présidentielle françaiseMacron tacle Le Pen sur sa «complaisance» envers Poutine
Sans toutefois nommer sa rivale d’extrême droite, le président candidat a fait allusion à la visite de Marine Le Pen en Russie en 2017, lors d’un déplacement dans le Finistère.
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Le chef de l’État était interrogé lors d’un point de presse sur son dialogue avec Vladimir Poutine.
AFPEmmanuel Macron s’est défendu, mardi, de toute «complaisance» avec son homologue russe Vladimir Poutine, taclant sans la nommer sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen, avec qui l’écart se resserre à cinq jours du premier tour, Jean-Luc Mélenchon restant en embuscade.
«Financements du côté de la Russie»
En déplacement dans le Finistère, le président sortant a renvoyé à «d’autres candidats» leur «complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine» et leurs «financements du côté de la Russie».
Emmanuel Macron faisait allusion à Marine Le Pen, reçue par le président russe en 2017 et dont le parti continue de rembourser un prêt d’environ 9 millions d’euros à un créancier russe. Le chef de l’État était interrogé lors d’un point de presse sur son dialogue avec Vladimir Poutine, avec qui il a échangé à de multiples reprises depuis le début de la guerre en Ukraine, sans succès notable.

Marine Le Pen et Vladimir Poutine en 2017.
AFPLe président-candidat a encore défendu son bilan et sa vision d’une France forte dans «une Europe forte», affirmant avoir «tenu» ses engagements pris au début de son quinquennat.
Dans le petit village de Spézet, où il est allé à la rencontre des habitants, il a lancé un plaidoyer pour l’Europe, y compris en matière d’indépendance énergétique. Une divergence d’approche profonde avec ses concurrents directs, Marine Le Pen et le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, qui gagnent du terrain dans les enquêtes d’opinion.
Mélechon exclut un duel Macron/Le Pen
Selon trois sondages diffusés mardi, la candidate RN se situe désormais entre 20,5 et 23% des intentions de vote, tandis que l’Insoumis se consolide en troisième position, entre 15,5 et 16,5%. Le président sortant se maintient toujours en tête, mais il s’effrite pour se situer entre 25 et 28%.
Jean-Luc Mélenchon, qui a reçu le soutien des anciens présidents brésiliens de gauche Lula (2003-2011) et Dilma Rousseff (2011-2016), tient mardi soir à Lille le dernier grand meeting de sa campagne présidentielle, ressuscitant ses hologrammes de 2017. Il compte déployer ceux-ci dans onze villes: pendant qu’il parlera en chair et en os dans la capitale du Nord, son image sera projetée en trois dimensions sur des scènes au Havre, à Vannes, Poitiers, Pau, Narbonne, Albertville, Montluçon, Besançon, Metz, Trappes et Nice.
Le leader LFI ne veut pas croire au duel entre le président-candidat et sa concurrente d’extrême droite: «Ça n’aura pas lieu, ça, Macron/Le Pen», a-t-il estimé sur Sud Radio mardi matin. «Je pense que j’ai une très sérieuse probabilité d’y arriver et qu’Emmanuel Macron ferait bien de se demander s’il est réellement certain qu’il va s’y trouver. Regardez les courbes», a-t-il ajouté.