Hockey sur glaceGE Servette, supersonique, n’est plus qu’à une victoire du titre
Les Aigles, qui ont écrasé (7-1) Bienne samedi lors de l’acte V de la finale des play-off, seront champions de Suisse en cas de victoire mardi.
- par
- Simon Meier Genève
GE Servette n’est plus qu’à une victoire du premier titre de champion de Suisse de son histoire. Les Aigles, qui ont balayé Bienne samedi soir (7-1) lors de l’acte V, grâce à un ébouriffant deuxième tiers-temps, mènent désormais trois succès à deux dans cette finale des play-off. Ils chercheront à plier l’affaire mardi à la Tissot Arena. Mais les Seelandais, désormais dos au mur, jetteront toutes leurs forces dans la bataille.
Personne, parmi les 7135 spectateurs des Vernets, n’aurait d’ailleurs prédit une issue aussi nette après la période initiale. Les deux formations, très désireuses de ne pas encaisser le premier but, ont tardé à se livrer pleinement. Et si l’on excepte l’envoi de Viktor Lööv sur un poteau genevois (3e), les occasions de vibrer ou trembler n’ont pas été nombreuses. La soirée s’annonçait tendue, obstruée.
Mais à l’image de la bouteille de ketchup qui se libère d’un coup, tout s’est précipité en cascade à l’entame du tiers intermédiaire. Il n’a en effet fallu que 2 minutes 23 à GE Servette pour inscrire trois buts et couler le navire seelandais. Marc-Antoine Pouliot a débloqué la situation (24e), avant qu’un tir de Henrik Tömmernes dévié par Robin Grossmann (26e) puis une conclusion de Linus Omark après un numéro de Teemu Hartikainen (26e) ne triplent l’écart.
La dernière des trois réussites, longuement analysée par les arbitres à la vidéo en raison d’une possible obstruction sur le gardien Harri Säteri, a teinté la déroute biennoise d’un sentiment d’injustice. Mais pour organiser une révolte digne de ce nom, la situation était trop désespérée; d’autant plus après le rush solitaire de Teemu Hartikainen, auteur du 4-0 à la 40e.
La messe était dite et le dernier cierge planté par Marc-Antoine Pouliot, à la 43e, n’a pas eu le don de souhaiter la bienvenue à Joren van Pottelberghe, qui venait de remplacer Säteri devant le filet biennois. Vu le score, pour la première fois depuis le début de cette finale, la rencontre s’est apparentée à un morceau de remplissage. Tout s’est distendu, à commencer par le taux général de concentration.
Bienne en a profité pour sauver l’honneur par Luca Hischier en supériorité numérique (54e). Puis GE Servette, insatiable devant son public, en a remis deux couches par son capitaine Noah Rod (55e) avant qu’Alessio Bertaggia ne scelle le score (56e). Les Vernets pouvaient faire la fête. Genevois euphoriques et Biennois contrits ont jusqu’à mardi pour retrouver leurs esprits en vue de l’acte VI. Celui qui sacrera les Grenat ou permettra aux Seelandais d’espérer encore.