Hockey sur glaceLausanne et les situations spéciales, ce n’est toujours pas ça
Si le LHC est mené 1-0 dans la série par FR Gottéron, c’est en partie parce qu’il n’a pas brillé avec ses unités spéciales, vendredi à la BCF Arena. Le problème n’est pas nouveau.
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Damien Riat et les Lausannois n’ont pas trouvé la solution face à Reto Berra, vendredi soir à la BCF Arena.
Claudio De Capitani/freshfocusUn but concédé en infériorité numérique, un autre alors qu’il évoluait avec un homme de plus sur la glace. Les situations spéciales ont coûté cher au Lausanne HC, vendredi soir à Fribourg, lors du premier acte des quarts de finale des play-off (2-0).
«À 5 contre 5, on a une nouvelle fois fait preuve de maturité. On était à l’extérieur (ndlr: chez un Gottéron qui a remporté 21 de ses 25 matches à domicile en saison régulière), mais on n’a pas eu peur, on a géré, on a joué, on a eu la possession, réagissait Aurélien Marti. Après, c’est clair qu’il nous a manqué quelque chose à la finition, mais ça a surtout été le cas en power-play (ndlr: 6’12 infructueuses).»
«J’aurais appuyé mon check de la même manière si ça avait été Bougro ou Rossi»
Depuis le début des play-off, barrages compris, Lausanne a joué 31’11’’ de supériorité numérique. Bilan: un seul but, contre Ambri, et c’était à 5 contre 3. «On doit mieux faire, poursuivait le défenseur des Lions. D’autant que Fribourg, de son côté, n’a pas besoin de beaucoup d’occasions dans ce registre.»
Les Dragons l’ont démontré par l’intermédiaire de Killian Mottet, à 24 secondes de la première sirène (20e 1-0, à 5c4), en profitant d’une pénalité infligée à Aurélien Marti pour une charge sur Chris DiDomenico. «Les gens diront que je l’ai fait parce que c’était «DiDo» devant moi, parce que je voulais le sortir du match, commentait le fautif. En l’occurrence, j’aurais appuyé mon check de la même manière si ça avait été Bougro ou Rossi. On essaie de jouer dur, parce qu’on sait que Fribourg n’aime pas ça. Il faut simplement rester dans les limites.»
La discipline, les situations spéciales. On le sait, ce sont souvent des clés en play-off. Vendredi, le LHC a même encaissé le but du break alors qu’il évoluait avec un homme de plus sur la glace, à la suite d’un téléscopage entre Martin Gernat et Lukas Frick à la ligne bleue, dont a profité Andrey Bykov en contre (33e 2-0, à 4c5).
«Il faut juste shooter, mettre le puck sur la cage et aller au rebond»
L’arbitrage n’a pas non plus joué en faveur de l’équipe lausannoise, si l’on se réfère à la réussite injustement refusée à Christoph Bertschy pour une soi-disant obstruction d’Andy Miele à la 34e. Mais pas de quoi occulter les problèmes de fond des Lions en power play (17,90% d’efficacité en saison régulière, 10e taux de la Ligue).
Comment y remédier? «Il n’y a rien de spécial à travailler, répondait John Fust. Ça tourne, la confiance est là. Il faut juste shooter, mettre le puck sur la cage et aller au rebond; en faire un peu plus dans le dernier geste pour rendre la vie moins facile à Reto Berra, en somme.»
A corriger dès dimanche à la Vaudoise aréna pour l’acte II, si c’est aussi simple que ça.