Hockey Inside en finaleLe meilleur finaliste romand de tous les temps marche sur la finale
Cyrill Pasche, journaliste de Sport-Center, revient sur l’actualité du hockey suisse dans sa chronique décalée «Hockey Inside».
- par
- Cyrill Pasche
Hockey Inside est une chronique à prendre avec des pincettes. Elle ne reflète d’ailleurs pas nécessairement, voire pas du tout, la position de la rédaction et l’interprétation de son contenu n’engage que vous-mêmes.
Quand je te disais qu’on allait les bouffer jeudi chez nous à Malley, je pensais quand même pas qu’on allait les avaler tout cru. Là, cela a surpassé toutes mes attentes et les tiennes aussi.
C’était un match entre des hommes et des enfants. Des pros contre des juniors. C’était des lions contre des lionceaux. C’était Simba devenu adulte qui terrasse enfin ce vilain Scar. C’était le plus GRAND match de l’histoire du Lausanne Hockey Club. Et c’était le meilleur finaliste romand de tous les temps!
Quand tout sera terminé et que le titre sera à nous la semaine prochaine, ce n’est pas un documentaire Netflix qu’il faudra faire, mais carrément une comédie musicale qui restera longtemps à l’affiche à Lausanne, à Genève et à Fribourg aussi, et même à Zurich.
Samedi pour l’acte III, on débarque à Zurich-Altstetten en TGV, classe business. On fait le job et on repart avec la prochaine victoire. Let’s go!
«Hockey Inside en finale - Spécial LHC», épisode 3. C’est parti, et on est là pour la gagne.
1. La première chose que j’ai lue, vendredi matin, en consultant mon téléphone au réveil, a été un message d’un confrère qui a fait un émouvant coming-out: «Je me prends à aimer le LHC», m’a-t-il écrit, mot pour mot.
2. Jeudi, c’était la Saint Raffl et le 18 avril devrait à l’avenir être jour férié dans tout l’arc lémanique. Quel match, quelle boîte monumentale sur Lehtonen avant le 1-0, quelle performance grandiose du numéro 12! D’ailleurs, Lehtonen, Balcers, Marti, les frères Baltisberger et quelques autres encore doivent tous avoir un petit Michael Raffl dans leur tête qui n’arrête pas de leur parler en autrichien.
3. J’ai fait un don ce matin sur le compte du LHC à reverser directement au préparateur physique des Lions. Parce qu’on vient de jouer 52 matches de saison régulière et de passer deux tours de playoff, on est arrivés en finale haut la main et là, que se passe-t-il? On ne patine pas, on vole! Et on est aussi capables de traverser des murs.
4. J’ai lu la bio du préparateur physique sur le site du LHC et ça dit ceci: «né le 11 avril 1987 à Munich, de nationalité allemande, Quirin Söhnlein, dit Q, a une longue expérience de préparateur physique, notamment au sein du EHC Red Bull Munich et du FC Salzburg. Il a accompli en parallèle son doctorat en biologie moléculaire.» Donc «Q», comme celui qui invente et refile les gadgets à James Bond, ainsi que de la biologie moléculaire pour saupoudrer le tout… A la place des Zurichois, tout ceci me ferait froid dans le dos.
5. A mon avis il ne faut pas perdre de temps: on pourrait déjà organiser la statue de Michael «Terminator» Raffl devant la Vaudoise aréna en vue du prochain match à domicile. Il faudrait je pense la mettre pas trop loin du giratoire, ou alors la faire suffisamment grande pour que ce soit la première chose que les Zurichois aperçoivent en arrivant en car mardi prochain. Une statue de Raffl qui te glace déjà le sang en débarquant à la patinoire. Et on pourrait même lui mettre une faux à la place d’une canne entre les mains.
6. Il faudra aussi penser où mettre la statue de Geoff Ward une fois que le titre sera définitivement à nous. Après avoir outcoaché Josh Holden en quarts, puis Christian Dubé en demies, il est en passe d’outcoacher Marc Crawford en finale. Le seul risque est qu’à ce rythme il finisse par s’outcoacher lui-même.
7. En une seule action, Cody Almond a justifié l'obtention expresse d’une année de contrat supplémentaire au LHC, avec révision de son salaire vers le haut, et aussi gommé ses trois dernières saisons quelconques avec les Lions au moment précis où il a soulevé la canne de Sven Andrighetto, lui a piqué le puck avant le refiler à Tim Bozon pour le 2-1. Sans Cody Almond, on n’en serait pas là je te le dis, et je te dis aussi que ce geste – hop, je soulève la canne, je prends le puck – n’a vraiment pas de prix. Pour Cody aussi, il faudra trouver un coin pour mettre une statue.
8. Je me disais, étant donné que cela devient un peu plus facile que prévu, ne serait-il pas temps de donner un match, ce samedi à Zurich, à Kevin Pasche? Pas que Connor Hughes n’ait pas été bon jeudi, mais il y avait quand même quelques petits signes d’usure. Des signes tout petits, on s’entend. Et puis, psychologiquement, imagine si on les bat aussi chez eux avec notre gardien numéro deux!
Combien le LHC va-t-il gagner la finale?
(Et si pour une raison ou une autre cela ne devait pas se passer exactement comme prévu, surtout on reste positif, hein!)