FootballConstantin: «Le foot sans point, cela devient tout de suite plus compliqué»
Au moment où Sion bascule dans la crise de résultats, son boss ne se fait plus d’illusions. Cela ne l’empêche pas de prôner davantage de simplicité et de placer les «gens à leur juste place».
- par
- Nicolas Jacquier
Pour Christian Constantin, il y aurait lieu de privilégier l’essentiel en revenant à davantage de simplicité.
Pascal Muller/freshfocusDe l’aveu même de Fabio Celestini, «tout le monde est inquiet» au FC Sion. À considérer que les joueurs se sentent vraiment concernés, Christian Constantin l’est sans doute bien davantage. Parmi ses inquiétudes, il y a déjà le bilan chiffré (avec un seul point en quatre matches) mais il y a également l’absence de progrès notoires dans le jeu. «L’objectif quand tu joues, c’est de faire des points. Parce que le foot sans point, quand l’on présente ce que l’on présente, cela devient tout de suite plus compliqué.»
On l’a dit, le bilan intermédiaire de Celestini reste bien en deçà de ce que lui-même avait certainement imaginé.
Avec un maigre point au compteur, plus donné par Servette que remporté par Sion dans le derby du Rhône (2-2), le technicien vaudois connaît une entame de mandat aussi catastrophique qu’un Ricardo Dionisio en janvier 2020 ou un Paolo Tramezzani qui lui avait succédé à l’occasion de son deuxième passage à Tourbillon.
«Il faut se concentrer sur l’essentiel. Or l’essentiel se trouve dans la simplicité et en mettant les gens à leur juste place.»
Au moment où les pièces du puzzle valaisan tardent à se mettre en place, comment faire front alors que l’urgence s’est installée? «Il faut se concentrer sur l’essentiel. Or l’essentiel se trouve dans la simplicité et en mettant les gens à leur juste place.» Une critique présidentielle à peine voilée sur les choix de Celestini. Christian Constantin poursuit: «Personne ne peut faire des points tout seul dans son coin. Il importe que les gars travaillent ensemble à en faire. Or ce que je constate, c’est que l’on fait mal les choses. Il serait bon de moins s’exprimer partout et de davantage jouer.»
Toujours la même rengaine
À Bâle, le patron du club valaisan s’est dit convaincu que son club n’échapperait pas à la place de barragiste. «Les hommes changent mais la même rengaine revient sans cesse, reprend CC. Quand je vois nos dernières fins de saisons, je n’ai pas l’impression d’avoir menti en tirant la sonnette d’alarme. On s’en est toujours sorti in extremis, en ayant le feu aux fesses.»
Pour ce Sion mal en point, n’ayant toujours pas trouvé la solution, le rendez-vous de la Schützenwiese, face à un FC Winterthour contre lequel il s’est incliné deux fois cette saison, s’apparente à un premier tournant en 2023. «Je n’ai toujours pas vu une équipe type se dessiner. Il serait temps que les pièces du puzzle commencent à se mettre ensemble…»