TerrorismeDepuis septembre, 168 alertes à la bombe ont visé des écoles françaises
«C’est inadmissible et intolérable», a affirmé le ministre de l’Éducation lundi, trois jours après l’assassinat d’un prof à Arras où la cité scolaire a été la cible d’une alerte à la bombe lundi matin.
Les établissements scolaires – écoles, collèges et lycées – ont été la cible de 168 alertes à la bombe depuis la rentrée début septembre, sur tout le territoire national, a dénoncé lundi le ministre de l’Éducation nationale, en visite dans un collège parisien trois jours après l’assassinat d’un professeur à Arras.
Interrogé sur l’alerte à la bombe qui a touché lundi matin la cité scolaire d’Arras (nord de la France) où le professeur de lettres Dominique Bernard a été poignardé à mort vendredi par un ancien élève radicalisé, Gabriel Attal a indiqué qu’il s’agissait de «la 168e alerte à la bombe» dans les «établissements scolaires, depuis la rentrée».
«C’est inadmissible et intolérable. Ce sont des menaces qui visent à intimider, à faire peur», a déclaré le ministre. «Je veux être extrêmement clair et ferme sur ce sujet», a-t-il ajouté. «À chaque menace, à chaque alerte, il y a des signalements qui sont faits à la justice, il y a des enquêtes (…) et nous avons identifié un certain nombre des auteurs».
À Arras, élèves et profs ont pu réintégrer l’établissement
Pour la cité scolaire d’Arras, la levée de doute – la procédure de vérifications – est terminée depuis la mi-journée. «Les élèves et le personnel éducatif ont réintégré l’établissement», a affirmé la préfecture du Pas-de-Calais sur X (ex-Twitter).
Sept mineurs arrêtés
Plusieurs autres fausses alertes à la bombe ont été signalées encore ce week-end, selon une source policière. Elles ont par exemple visé, via un message diffusé au moyen d’un espace numérique de travail utilisé par l’Éducation nationale, des établissements à Montpellier, à Chelles (région parisienne) ou encore à Livry-Gargan (nord de Paris).
Dans le Val-de-Marne, à l’est de la capitale, la justice a recensé plus de 25 établissements visés par une quinzaine de fausses alertes à la bombe depuis la rentrée, selon un communiqué du procureur de Créteil. Quatre mineurs âgés de 13 ans et 14 ans ont été placés en garde à vue lundi pour de fausses alertes visant un collège de Champigny-sur-Marne. Trois autres âgés de 15 à 16 ans viennent en outre d’être renvoyés devant la justice des mineurs du Val-de-Marne pour des faits similaires mais distincts, selon la même source.