Nations unies: Les Etats-Unis rejoignent l’Unesco, qu’ils avaient quittée sous Trump

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Nations uniesLes États-Unis rejoignent l’Unesco, qu’ils avaient quittée sous Trump

En octobre 2017, l’ex-président avait annoncé que son pays quittait l’Unesco, agence de l’ONU en charge de la culture, l’éducation et la science. Vendredi, il a été réintégré, malgré le niet de la Russie.

Au vote, 132 pays membres de l’Unesco ont voté pour le retour des États-Unis, quinze se sont abstenus et dix s’y sont opposés.

Au vote, 132 pays membres de l’Unesco ont voté pour le retour des États-Unis, quinze se sont abstenus et dix s’y sont opposés.

REUTERS

Les États-Unis ont officiellement rejoint l’Unesco, qu’ils avaient quittée sous la présidence de Donald Trump, après un vote favorable lors d’une conférence générale extraordinaire de l’organisation onusienne basée à Paris.

«La résolution a été adoptée», a annoncé le président de l’assemblée, le Brésilien Santiago Irazabal Mourão, déclenchant des applaudissements. Dans les détails, 132 États ont voté pour ce retour américain, quinze se sont abstenus et dix s’y sont opposés, dont l’Iran, la Syrie, la Chine et surtout la Russie, dont la délégation avait multiplié, jeudi, les prises de parole sur des points de procédure et les amendements, vendredi, afin de retarder les débats.

Esprit de l’institution «violé», selon Téhéran

«Nous serions prêts à accueillir favorablement la volonté de Washington» de rejoindre l’Unesco, qui «permettrait de renforcer notre organisation», mais «nous pensons qu’on essaie de nous emmener dans un monde parallèle, qui dépasse vraiment toutes les descriptions absurdes des livres de Lewis Carroll», a tonné, vendredi, un diplomate russe.

«La manière dont les États-Unis ont demandé ce retour n’est pas acceptable.»

Un diplomate iranien

«Dans cet espace déformé, ceux qui défendent la démocratie et la primauté du droit commencent à nous entraîner vers une violation de ces règles et à s’arroger des droits privilégiés», a-t-il poursuivi, estimant que les États-Unis doivent payer intégralement leurs arriérés à l’Unesco, avant de pouvoir la rejoindre, quand Washington propose de le faire progressivement.

«La manière dont les États-Unis ont demandé ce retour n’est pas acceptable» et s’apparente à «une violation de l’esprit de la Constitution» de cette institution, a de son côté fustigé un diplomate iranien.

Dette de 619 millions de dollars

Washington avait quitté l’Unesco en octobre 2017, en dénonçant les «partis pris anti-israéliens persistants» de cette institution. Ce retrait, accompagné de celui d’Israël, était effectif depuis décembre 2018.

Depuis 2011, et l’admission de la Palestine au sein de l’Unesco, les États-Unis, dirigés alors par Barack Obama, avaient stoppé tout financement à l’organisation onusienne, un énorme coup d’arrêt pour celle-ci, alors que les contributions américaines représentaient 22% de son budget. Mais Washington a proposé, début juin, «un plan» pour leur retour au sein de l’organisation onusienne pour l’éducation, la culture et la science.

Alors que la dette américaine auprès de l’Unesco, contractée entre 2011 et 2018, est aujourd’hui de 619 millions de dollars, soit davantage que le budget annuel de l’Unesco, évalué à 534 millions de dollars, ils ont indiqué avoir demandé au Congrès américain de décaisser 150 millions de dollars pour l’année fiscale 2024, un montant équivalent devant être déboursé les années suivantes «jusqu’à résorption» des arriérés.

(AFP)

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