Football: Steve Rouiller: «On savait qu’on ne serait pas champions d’Europe»

Actualisé

FootballSteve Rouiller: «On savait qu’on ne serait pas champions d’Europe»

Le défenseur grenat ne dramatise pas l’élimination de Servette en 8es de finale de Conference League à Plzen. Au contraire, il tire de la fierté du parcours réalisé.

Valentin Schnorhk - Plzen
par
Valentin Schnorhk - Plzen
Steve Rouiller et Servette relativisent beaucoup l’élimination contre le Viktoria Plzen.

Steve Rouiller et Servette relativisent beaucoup l’élimination contre le Viktoria Plzen.

Pavel Lebeda/freshfocus

Servette a passé sa saison à progresser. Et vite. Il n’avait pas le choix. Jeudi, les Grenat ont disputé leur 45e match de l’exercice, le troisième qui aura duré plus de 120 minutes (après Genk début août et Stade Lausanne en Coupe à l’automne). La fatigue est physique. Elle est mentale aussi. Mais elle laisse une certaine lucidité: celle que l’aventure européenne des Grenat aura été un exploit permanent. Ou presque.

«Je ne crois pas qu’on sera très touché par cette élimination, parce que d’une certaine façon, on savait qu’on ne serait pas champions d’Europe, souriait presque Steve Rouiller jeudi soir. Mais c’était un plus dans cette saison.» L’histoire aura duré près de huit mois. De Genk à Plzen, en passant par Glasgow, Rome, Tiraspol, Prague et Razgrad.

Servette aura disputé quatorze matchs européens en une saison, soit plus que le club en avait joué sur la scène continentale depuis plus de vingt ans. «Moi, j’ai surtout de la fierté d’avoir pu voir cette équipe dans cette compétition, ajoutait Rouiller. Nous avons mérité tout ce qui nous est arrivé. Se frotter à ce genre d’équipes, c’est vraiment gratifiant. Au final, nous aurons fait un bon petit parcours.»

Weiler sans regret

Et comment. Il n’a quand même pas été loin de continuer. «Il y a une petite déception, on aurait toujours pu mieux faire dans la finition. Mais je peux pas en vouloir à ceux (réd.: Stevanovic, Séverin et Tsunemoto) qui ont raté leur tir au but», accepte le défenseur servettien, qui aurait été suspendu pour le match aller s’il y avait eu une qualification pour les quarts de finale

L’optimisme et la fierté, c’est aussi ce qui prévalait chez René Weiler. Après avoir beaucoup brassé son équipe à l’aller, l’entraîneur des Grenat avait cette fois choisi la meilleure équipe possible, à l’exception d’Alexis Antunes, entré à la 81e minute. Et on peut se dire que s’il avait été là plus tôt, si Weiler avait moins été dans la rotation une semaine plus tôt, l’issue du match aurait pu être différente.

«Moi, face à une telle équipe, je n’ai pas de regrets, rétorquait le technicien. Avec tous les matchs que nous jouons, il faut faire tourner. Nous avons eu des occasions de marquer, aussi à Genève. Franchement, l’équipe a fait un très grand match, et surtout un très grand parcours.» Et finalement, c’est bien ce qui doit compter aujourd’hui. L’essentiel, maintenant, c’est de continuer de grandir, pour y revenir.

Ton opinion