Football fémininLa Nati ne veut pas gâcher sa belle année
Après avoir brillamment pris la mesure de l’Italie, les Suissesses ne doivent pas se relâcher en Lituanie ce mardi. Afin de remporter leur 6e succès de rang dans ces éliminatoires pour le Mondial 2023.
- par
- Florian Paccaud
Finir l’année en beauté. Telle est la mission de l’équipe de Suisse ce mardi à Vilnius (17h30), à l’occasion de son sixième match des éliminatoires pour la Coupe du monde 2023 en Australie/Nouvelle-Zélande. Contre les Lituaniennes, la Nati part largement favorite. «L’état d’esprit est vraiment positif, tout le monde est concentré et sait qu’on doit gagner. Si on ne le fait pas, le succès en Italie n’aura pas servi à grand-chose», explique Nils Nielsen, qui veut vraiment conserver trois points d’avance sur la Squadra Azzurra.
«Tactiquement, nous sommes prêts», ajoute l’entraîneur. La Lituanie est une équipe que la Suisse connaît bien. Lors des qualifications pour le prochain Euro, la sélection nationale l’avait affrontée à deux reprises, avec des victoires 4-0 et 0-3. Mi-septembre à Thoune, elle en avait disposé 4-1, lançant sa série de cinq succès consécutifs dans cette campagne qui peut la conduire en Océanie. De quoi aborder l’échéance de ce mardi soir avec beaucoup d’optimisme.
«Se montrer patientes»
Gare à l’excès de confiance? C’est vrai que ce périple en terres lituaniennes s’apparente à un match piège, après la magnifique performance sur le terrain des favorites du groupe. D’autant plus que les conditions météorologiques seront bien moins clémentes qu’en Sicile, avec une différence de température d’une vingtaine de degrés. «Ce sont des éléments sur lesquels nous ne pouvons avoir aucune influence, rétorque Coumba Sow, auteure de 3 buts dans ces qualifications. A nous de nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler, donc ce qu’on fait sur le terrain. Et pas sur la météo», ajoute la milieu de terrain du Paris FC. «Nous allons jouer sur un terrain synthétique, précise le sélectionneur. Donc concernant la jouerie, cela ne changera pas grand-chose. Mais il faudra quand même prendre cela en compte dans nos efforts physiques.»
Pour éviter toute mauvaise surprise, «nous devrons savoir nous montrer patientes, estime Sow. Nous savons qu’elles vont présenter un bloc défensif compact. A nous de les mettre sous pression constante. Mais il faut aussi rester attentives derrière, car elles jouent bien en contre et ont de la qualité devant le but.» La Suisse est, sur le papier, largement supérieure à la Lituanie. «Mais uniquement si nous jouons à 100%, prévient Nils Nielsen. Si on ne le fait pas, la différence n’est pas si évidente.»
Une année brillante
Pour cette rencontre, l’entraîneur danois ne devrait pas procéder à beaucoup de changements dans son onze de départ, à part Julia Stierli, qui a dû rentrer à Zurich en raison de ses études, et Ramona Bachmann, qui est suspendue. Mais si la Nati arrive à rapidement faire la différence, le coach espère pouvoir reposer ses cadres qui disputent la Ligue des championnes, en donnant du temps de jeu à ses jeunes joueuses. La Genevoise de l’Olympique Lyonnais Sally Julini, 18 ans, avait notamment disputé ses premières minutes avec la Nati mi-septembre contre ce même adversaire.
L’année 2021 a marqué un pas important dans la progression de l’équipe de Suisse, avec la qualification pour l’Euro en Angleterre obtenue en barrages contre la République tchèque, puis ce début en fanfare dans les éliminatoires pour le Mondial. «Mais si nous ne gagnons pas en Lituanie, ce très bon bilan sera terni», nuance le sélectionneur.