Hockey sur glace: Coaches sous pression: le ranking des sièges éjectables de National League

L’entraîneur suédois de 37 ans a la bénédiction du CEO Raeto Raffainer, qui l’avait emmené avec lui dans ses valises lorsqu’il avait quitté le HC Davos pour rejoindre la capitale. La première saison de Lundskog dans la capitale n’a toutefois pas été une franche réussite (11e place en saison régulière). Alors que les fans du SCB continuent de supporter leur équipe dans les bas fonds du classement depuis le dernier titre de 2019 (9e, 9e et 11e depuis), leur patience a certainement des limites. Le SCB s’est toutefois renforcé (DiDomenico, Vermin, Loeffel notamment) et Lundskog aura sous la main le personnel pour bien faire. Mais si les résultats ne sont pas au rendez-vous en début de saison, cela risque tout de même de chauffer dans la capitale. 

Jeune entraîneur comme Lundskog à Berne, Jan Cadieux aura sous la main un effectif de luxe et probablement la meilleure fraction étrangère du pays. S’il a eu du succès la saison dernière dès son arrivée sur le banc à la place de Patrick Emond, Cadieux reste toutefois sur une amère élimination en pré-playoff (contre Lugano, 0-2 dans la série). Lui aussi devra commencer fort et connaître du succès dès le départ. Son avantage: il est proche du directeur Marc Gautschi, qui le défendra certainement contre vents et marées. Mais voilà, GE Servette fait clairement partie des favoris et les attentes seront très élevées du côté des Vernets. 

Le Canado-Suisse semble pourtant intouchable au LHC. La preuve, Petr Svoboda a continué à croire en lui la saison dernière en première partie de campagne lorsque son équipe peinait à aligner des performances convaincantes. John Fust ne fait pas l’unanimité, loin de là, auprès des partisans du LHC. Si les résultats ne suivent pas et que le début de saison est aussi indigeste qu’il y a douze mois, pas sûr que le coach des Lions n’en fasse pas les frais cette fois-ci. Fust sera toutefois dépendant du rendement de sa fraction étrangère, qui compte quatre nouveaux attaquants. Le poste d’entraîneur du LHC n’est-il pas le plus difficile de la Ligue? 

Un coach tchèque, une fraction étrangère presque exclusivement québécoise. Le courant va-t-il passer sur la glace? Le nouveau directeur sportif, Julien Vauclair, a effectué un choix très osé en misant sur le technicien tchèque, qui n’avait pas laissé un souvenir impérissable à la tête de la sélection de son pays. Vauclair va certainement défendre son propre choix jusqu’au bout. Mais voilà, comme dirait Christian Constantin, il y a aussi la vérité du Totomat. Alors que le HCA va jouer son maintien en National League cette saison, Pesan devra prouver dès le départ qu’il est bien la bonne personne pour atteindre cet objectif. Et contrairement à la saison dernière, la première dans l’élite, le HCA ne pourra pas, cette fois-ci, se permettre d’aligner les défaites. 

Les Lions vont entrer dans leur nouvelle arène et les attentes seront élevées dans les plus hautes sphères du ZSC. Rikard Grönborg, qui menait 3-0 en finale contre Zoug avant de perdre le titre il y a quelques mois, reste sur une cuisante défaite en play-off. Le Suédois dispose d’un effectif de luxe malgré le départ de Denis Malgin en NHL (Toronto Maple Leafs). Le problème: le ZSC a tendance a ronronner durant la saison régulière. 

Ne parlez pas de pression dans le Seeland… Bien sûr qu’Antti Törmänen peut aborder la saison l’esprit tranquille. Mais avec une équipe aussi imprévisible, qui est capable du meilleur comme du pire durant de longues périodes, difficile de dire à quoi va ressembler le HC Bienne en première partie de saison. Törmänen va entamer sa cinquième saison sur le banc (il avait fait l’impasse sur l’exercice 2020-2021 en raison de ses graves problèmes de santé) et reste toujours autant apprécié dans le Seeland. Mais la routine guette et les premiers signes d’usure pourraient toutefois transparaître cet hiver. 

Chris McSorley n’est évidemment plus tout puissant comme lors des ses grandes années genevoises, mais il reste toujours autant habile pour vendre son produit et sa propre personne en tant que coach. Lugano et McSorley forment toutefois un combo explosif. L’équipe doit jouer le haut du tableau et les résultats seront attendus. Dans le sud du Tessin, la patience n’est pas la principale qualité lorsqu’il est question de la longévité des entraîneurs. McSorley, qui va aborder sa deuxième saison sur le banc des Bianconeri, fera-t-il exception? 

Le volcanique coach du HCD n’était pas loin de prendre la porte la saison dernière, avant de finir l’exercice sur les chapeaux de roues. Wohlwend, c’est avant tout beaucoup de blabla, mais aussi des résultats. Le GM Jan Alston, qui évite de faire des vagues, va certainement se montrer patient avec son entraîneur, quoi qu’il arrive. 

L’ancien entraîneur du HC La Chaux-de-Fonds en Swiss League a obtenu sa chance à l’échelon supérieur. Il partira avec quelques points de bonus et un droit à l’erreur. Langnau semble toutefois condamner à jouer le bas de classement et Paterlini n’aura pas grand-chose à perdre pour sa première saison dans l’élite.

Seule l’usure – notamment dans sa relation avec le directeur sportif Paolo Duca – peut guetter le talentueux entraîneur tessinois alors qu’il va entamer sa sixième saison à la tête des Biancoblu. Difficile toutefois d’imaginer Ambri sans Cereda. Mais si même Arno Del Curto à l’époque à Davos a pu prendre la porte, alors aucun entraîneur n’est vraiment à l’abri. 

L’entraîneur du néo-promu, qui avait fait des miracles durant son passage à Rapperswil et a hissé Kloten dans l’élite, devrait être relativement tranquille cet hiver. Son équipe devrait tenir la route et ne semble en tout cas pas condamnée à la dernière place, comme ce fut le cas la saison dernière avec le HC Ajoie lors de sa première saison au plus haut niveau. 

Depuis l’arrivée du Suédois en 2021, Rapperswil est instantanément devenue l’une des équipes les plus attractives de la ligue. Hedlund a sous la main des étrangers de premier plan (notamment le génial Roma Cervenka), des jeunes qui montent (comme Nathan Vouardoux et David Aebischer pour ne citer que les deux Romands) et un gardien capable de voler des matches sur une base régulière (Melvin Nyffeler). A Rappi, Hedlund va passer une saison tranquille. 

Le très exigeant norvégien de 43 ans a transformé le EVZ depuis son arrivée en Suisse centrale en 2018. Une victoire en Coupe et surtout deux titres de champion de Suisse consécutifs. Le dernier triomphe en date, celui du printemps dernier en finale après avoir été mené 0-3 dans la série contre Zurich, a définitivement cimenté la place de Tangnes sur le banc du EVZ. 

Non seulement vient-il de prolonger en juin son contrat jusqu’en 2025, mais il possède surtout un avantage de taille que tous les autres coaches de la ligue n’ont pas: il est aussi directeur sportif. A moins de démissionner, le Canado-Suisse peut envisager sereinement son avenir sur le banc des Dragons. Impossible donc de trouver un coach plus peinard que Dubé à Fribourg.