FootballOn va savoir ce que le FC Sion a vraiment dans le ventre
Pour le club valaisan, attendu ce vendredi soir à Wil, le rendez-vous saint-gallois s’apparente à un premier gros test depuis le début de la saison de Challenge League.
- par
- Nicolas Jacquier
Depuis le coup d’envoi du championnat de Challenge League, le FC Sion peut se targuer d’un sans-faute: trois matches, trois victoires. En apparence, tout roule donc dans le meilleur des mondes. Mais s’il est impeccable au niveau des chiffres, son bilan très provisoire s’avère par contre un brin trompeur si l’on se réfère au jeu présenté. Sa très laborieuse deuxième période contre Bellinzone, les difficultés qu’il y a rencontrées pour préserver trois points qu’il doit surtout à son gardien (tant Fayulu a multiplié les parades) ont résonné comme un premier avertissement sans frais. Le club valaisan y a peut-être étalé ses limites actuelles, mais ne chipotons pas trop au moment où il doit effacer des années de galère.
Être reçu trois sur trois, c’est également le bilan du FC Wil, que Sion s’apprête à défier ce vendredi soir (20 h 15) justement. On tient là le choc de la quatrième journée de Challenge League. Parce que les Saint-Gallois, comme ils en ont souvent pris l’habitude, ont réalisé un départ canon comme en témoignent leurs victoires contre Bellinzone (2-0), Vaduz (3-2) et Schaffhouse (3-1). Dans leur cas, c’est souvent plus tard, généralement même après Noël, que les choses ont tendance à se gâter sur la longueur.
Pour les visiteurs, il s’agira de confirmer l’embellie amorcée depuis l’arrivée de Didier Tholot. Aussi le rendez-vous de la Lidl Arena se présente-t-il comme un premier juge de paix, l’équivalent d’un col hors catégorie au Tour de France. L’occasion de savoir ce que le FC Sion a vraiment dans le ventre.
Première en championnat depuis 2006
C’est tout l’enjeu de ces retrouvailles qui interviennent neuf mois après le difficile succès valaisan obtenu à Wil, pour le compte des 8es de finale de la Coupe de Suisse – 2-1 après prolongation grâce à des réussites signées Cyprien (102e) et Zuffi (109e) contre un penalty tardif de Silvio (119e). En championnat, les deux clubs ne se sont plus affrontés depuis le… 23 avril 2006 (2-0 à Tourbillon, devant 9000 spectateurs, grâce à Obradovic et Regazzoni).
S’il veut continuer à surfer sur la dynamique qu’il a créée, Sion devra se montrer à la hauteur du rendez-vous, lequel dira s’il est suffisamment «armé» pour atteindre son objectif prioritaire (la remontée) sans nouveaux renforts. «On ne va pas à Wil pour un voyage touristique, mais pour l’emporter, explique son coach sur le site du club valaisan. Chaque joueur est imprégné de l’envie de gagner. Nos prestations doivent être à la hauteur de nos ambitions.» Mais Didier Tholot en est le premier conscient: tout reste perfectible, à commencer par la finition, qu’il importe de mieux soigner. «On doit retrouver de la vivacité offensivement», admet-il.
Zéro but encaissé
À ce jour, Chouaref est le seul attaquant sédunois à avoir fait trembler les filets (à Vaduz). Demeuré silencieux jusqu’à présent, Dejan Sorgic a besoin d’un déclic pour lancer sa saison. Après avoir effectué un important travail foncier durant la préparation, Sion a diminué les charges de travail durant la semaine écoulée.
Wil – Sion, ce sera aussi l’opposition de la meilleure attaque (8 buts) confrontée à la défense la plus hermétique du pays. Timothy Fayulu est le seul portier de Swiss Football League à avoir enchaîné trois blanchissages successifs.