Brésil: Coupables après l’incendie meurtrier d’une discothèque, ils sont libérés

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BrésilCoupables après l’incendie meurtrier d’une discothèque, ils sont libérés

Les quatre condamnés après l’incendie meurtrier d’une discothèque brésilienne en 2013 (242 morts) ont été libérés pour vice de forme mercredi.

Des proches des victimes, à la fin du procès en décembre 2021 à Porto Alegre, au Brésil.

Des proches des victimes, à la fin du procès en décembre 2021 à Porto Alegre, au Brésil.

AFP

La justice brésilienne a invalidé mercredi le jury qui s’était prononcé dans le procès de l’incendie de la boîte de nuit «Kiss», dans laquelle 242 personnes avaient trouvé la mort en 2013, annulant les peines de prison des quatre condamnés.

Par une majorité de deux voix contre une, les juges de la première chambre pénale de Rio Grande do Sul ont accédé à une demande de la défense et ont décidé qu’Elissandro Spohr, Mauro Hoffmann, Marcelo de Jesus et Luciano Bonilha, condamnés à des peines allant de 18 à 22 ans de prison pour homicide involontaire, pouvaient recouvrer la liberté après avoir invalidé le jury populaire qui les avait condamnés.

Selon la presse brésilienne, les magistrats qui ont voté l’annulation du jury ont déclaré que le tirage au sort des jurés n’avait pas eu lieu dans le délai fixé par la loi, et que la défense avait examiné la liste des membres avant le procès. Un nouveau jury doit être constitué pour réexaminer le procès, mais aucune date n’a été fixée. La décision de la première chambre pénale est toutefois susceptible d’appel.

Piège mortel

Au petit matin du 27 janvier 2013, lors d’une fête universitaire dans la boîte de nuit «Kiss» de la ville de Santa Maria, un membre du groupe «Gurizada Fandangueira» avait allumé un engin pyrotechnique qui avait mis le feu au bardage, et transformé le lieu en un piège mortel pour les centaines de jeunes présents.

De nombreuses personnes étaient mortes asphyxiées par le nuage toxique dégagé par le matériau inflammable présent dans la toiture de la salle, sans extincteurs en état de marche et avec seulement deux portes pour évacuer, selon l’enquête, qui a également révélé une mauvaise signalisation des issues. Les quatre condamnés, deux membres du groupe et deux hommes d’affaires, avaient été jugés en décembre 2021.

(AFP)

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