HOCKEY SUR GLACEJan Cadieux: «Jouer dix minutes, ça ne suffit pas»
GE Servette a mis trop de temps à se réveiller mardi à Rapperswil (défaite 2-1 ap). L’entraîneur des Aigles réclame davantage de constance.
- par
- Simon Meier
La constance est le principal ingrédient derrière lequel Ge/Servette patine depuis le début de la saison. Les Aigles ont souvent produit du bon, voire du très bon hockey depuis un gros mois, d’où leur statut de leader de National League. Mais ils ne sont que trop rarement parvenus à livrer ce que l’on appelle un match plein. Mardi soir à Rapperswil (défaite 2-1 en prolongation), ils étaient très loin du compte. Si leur prestation s’est avérée pleine en terres saint-galloises, c’était de légèretés et d’insuffisances,
Les Genevois se sont-ils dit toute la soirée qu’ils seraient en mesure de faire pencher la balance au troisième tiers-temps, comme ils l’ont déjà réussi à plusieurs reprises? Peut-être, tout du moins inconsciemment. Mais ce coup-ci, à un tir de Henrik Tömmernes sur le poteau près (58e), le scénario idéal n’a pas fonctionné.
«Un point de pris»
«On n’a pas bien entamé la rencontre, on s’est compliqué la vie et on n’a joué que les dix dernières minutes, résumait l’entraîneur Jan Cadieux à la sortie de la St. Galler Kantonalbank Arena. A la fin, cela ne suffit pas pour gagner un match, surtout contre une équipe du haut de classement qui joue bien. Donc ce point est un point de pris.»
Le technicien sait bien que son équipe ne méritait pas de reprendre la route avec un butin supérieur. Son staff et ses joueurs ont désormais jusqu’à dimanche et la réception de Davos aux Vernets, afin de méditer à propos des notions de constance et de régularité. D’un match à l’autre comme au sein de la même partie.
«Depuis le début de la saison, nous n’avons pas souvent bien joué tout au long des 60 minutes, abonde Tanner Richard, qui fut à l’origine de l’égalisation genevoise de la 55e, avant de malencontreusement dévier le tir victorieux de Noreau en prolongation. Nous avons connu beaucoup de bonnes séquences, mais sans parvenir à les maintenir sur l’ensemble d’une partie. Nous devons trouver un meilleur équilibre à ce niveau.»
La constance, toujours la constance… «On se complique trop la vie, on perd peut-être un peu de sérénité et, au lieu de jouer, on se débarrasse un peu du puck, reprend Jan Cadieux, qui n’a pas de quoi trop s'inquiéter non plus, pour l’heure. Dès qu’on s’est mis à jouer correctement, dans les dernières minutes, on était quand même bien là. À nous de revenir à quelque chose de plus simple et de plus efficace.» Et si possible, sur les 60 minutes d’un match.