Affaire HamraouiUn «proche» d’Aminata Diallo en garde à vue
Selon une source proche de l’enquête, cette personne «aurait joué un rôle dans l’agression» à coups de barres de fer de la joueuse Kheira Hamraoui en 2021.
Un «proche» de la joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo est en garde à vue depuis mercredi matin dans l’affaire de l’agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui en novembre 2021, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. Le parquet de Versailles, sollicité par l’AFP, a confirmé une garde à vue en cours dans ce dossier.
«Connu des services de police»
Interpellé mercredi matin à Paris, cet «ami» d’Aminata Diallo, «majeur» et «connu des services de police», «aurait joué un rôle dans l’agression» de Kheira Hamraoui, a indiqué une source proche de l’enquête. «Nous n’avons pas connaissance d’ami d’Aminata Diallo ayant été placé en garde à vue», a réagi l’avocat de la joueuse, Mourad Battikh, auprès de l’AFP, assurant que sa cliente se tenait «à la disposition de la justice». «Aminata Diallo, plus que quiconque, a envie que la lumière et la vérité soient faites autour de ce dossier», a affirmé son conseil.
Le 4 novembre 2021, Kheira Hamraoui avait été agressée à coups de barres de fer par deux hommes, devant Aminata Diallo. L’hypothèse d’une rivalité entre les deux joueuses, qui évoluent au même poste de milieu de terrain, avait été, dans un premier temps, envisagée. Aminata Diallo et un de ses amis, incarcéré à Lyon, avaient été placés en garde à vue par la police judiciaire de Versailles avant de ressortir libres, sans charge retenue.
Depuis, la relation de Hamraoui avec plusieurs de ses coéquipières s’est dégradée, ces dernières lui reprochant la garde à vue d’Aminata Diallo. Samedi dernier, une nouvelle altercation s’est produite lors de l’entraînement du PSG entre plusieurs joueuses et la milieu de terrain, selon une source ayant connaissance du dossier.
Hamraoui absente sur le terrain
A la suite de ces nouvelles tensions dans le vestiaire, Kheira Hamraoui ne participera pas aux entraînements du Paris SG cette semaine, ni à la demi-finale retour de Ligue des champions samedi contre Lyon. Elle était déjà absente du groupe pour le match à Lyon dimanche. Le mois dernier, l’avocat de l’internationale française, Saïd Harir, avait dénoncé «une campagne de harcèlement et de dénigrement» menée par plusieurs joueuses contre sa cliente, dans un courrier adressé au PSG et consulté par l’AFP.
En février, Kheira Hamraoui avait aussi porté plainte, notamment pour «diffamation publique» contre un influenceur, Marc Blata, et contre un journaliste indépendant, Romain Molina, ce dernier ayant contesté les accusations auprès de l’AFP. Une autre plainte contre X pour «menaces» et «menaces de mort» avait aussi été déposée. Contacté mardi, Me Harir n’a pas souhaité commenter la garde à vue. L’ouverture contre X de l’information judiciaire date du 15 novembre, pour «association de malfaiteurs» et «violences aggravées». L’enquête se poursuit.