EtudeLa pénurie de main-d’œuvre menace de nouveau en Suisse
Le chômage étant revenu à des valeurs faibles en Suisse, les secteurs qui manquaient de personnel sont à nouveau à la peine. L’arc lémanique tire son épingle du jeu.
- par
- mem
+27%. C’est l’augmentation de l’indice de la pénurie de main-d’œuvre en Suisse par rapport au semestre d’été 2020. Incroyable? Pas vraiment, si on considère que le taux de chômage est à nouveau très faible (2,5%) et que l’offre d’emploi prend de l’amplitude, comme on le comprend à la lecture du communiqué conjoint, paru ce jeudi, du Groupe Adecco Suisse et du Moniteur du marché de l’emploi suisse de l’Université de Zurich.
«Les entreprises suisses ont besoin d’urgence de personnel adapté», estime Adecco Suisse, dont le directeur Marcel Keller, détaille: «La situation pandémique devrait à nouveau se normaliser, ce qui devrait faire encore augmenter le besoin de main-d'œuvre. Il est fort probable que cette évolution va se renforcer et englober également les services comme l'hôtellerie et la restauration, ainsi que le tourisme. »
Une comparaison régionale montre que l'essor économique de la région lémanique n'a guère été stoppé par la pandémie. La raison? L’importance des secteurs comme l’administration publique, l’énergie, la santé, l’éducation, qui ont été moins touchés que les autres secteurs. Néanmoins, la demande de travailleurs n'a augmenté que de 13% dans la région lémanique, alors que la moyenne pour l'ensemble de la Suisse était de 27%.
Les métiers où il y a pénurie ou… surabondance
La pandémie n’a presque rien changé aux métiers les plus fortement touchés par la pénurie de main-d’œuvre qui, dans l’ordre décroissant sont:
l’ingéniérie
l’informatique (accru par le télétravail)
la santé
La surabondance de main-d’œuvre touche en revanche:
les métiers commerciaux et administratifs
l’hôtellerie