Roland-Garros 2023Stefanos Tsitsipas chahuté d’entrée
Le Grec a mis plus de trois heures pour se débarrasser de Jiri Vesely (ATP 455) lors du premier tour de Roland-Garros. Le score: 7-5 6-3 4-6 7-6 (9/7).
Premier sérieux outsider à entrer en lice dans l’édition 2023 de Roland-Garros, orpheline de Rafael Nadal, le No 5 mondial Stefanos Tsitsipas a eu chaud au premier tour dimanche.
Dans une édition ouverte chez les hommes, les deux principaux favoris, Carlos Alcaraz, le tout jeune No 1 mondial, et Novak Djokovic lanceront leur quinzaine parisienne lundi.
A bientôt 37 ans, Nadal, victime d’une blessure musculaire tenace, est lui hors circuit pour une durée indéterminée, dans l’espoir de vivre une dernière saison en 2024.
Tsitsipas au bord d’un 5e set
A un point près, Tsitsipas était embarqué dans une cinquième manche décisive face au Tchèque Jiri Vesely, retombé au-delà de la 400e place mondiale mais ex-top 40.
Mais le No 5 mondial a sauvé quatre balles de set obtenues par Vesely dans le jeu décisif du quatrième set, et a profité de sa première balle de match. Le finaliste de l’édition 2021 s’est cependant attardé plus de trois heures sur le court Central dès son premier tour.
«Ça a été assez stressant, mais je me suis dit: Pas question qu’il y ait un cinquième set», a raconté Tsitsipas.
Autre candidat à surveiller, le No 7 mondial Andrey Rublev, victorieux de son premier Masters 1000 à Monte-Carlo mi-avril, qui s’est imposé en 4 sets contre le Serbe Laslo Djere (60e) 6-1, 3-6, 6-3, 6-4 dimanche.
Sabalenka-Kostyuk, au-delà du sport
En ouverture de la quinzaine parisienne, la confrontation entre la Bélarusse Aryna Sabalenka, N.2 mondiale et prétendante au titre, et l’Ukrainienne Marta Kostyuk (28e) a dépassé l’enjeu sportif.
Après la victoire 6-3 6-2 de Sabalenka, Kostyuk, qui juge les instances du tennis trop accommodantes envers les joueurs et joueuses russes et bélarusses depuis l’invasion de son pays, ne l’a pas saluée. Ce qui a valu à la jeune Ukrainienne les huées du public encore clairsemé. «Les gens devraient avoir honte», s’est-elle indignée.
Interrogée sur sa position face à la guerre en Ukraine, Sabalenka a répondu: «Aucun athlète russe ou bélarusse ne soutient la guerre», «Pourquoi faut-il dire haut et clair ce genre de choses ? C’est évident, comme 1 + 1 = 2.»
Une joueuse du top 10 a été éliminée d’entrée : la N.8 mondiale Maria Sakkari, battue 7-6 (7/5), 7-5 par la Tchèque Karolina Muchova (43e).
Caroline Garcia, N.5 mondiale et meilleure chance française malgré ses tourments des derniers mois, entre en piste lundi. Iga Swiatek, N.1 mondiale et championne sortante, mardi.
Alcaraz et Djokovic, top départ lundi
En l’absence de +Rafa+, Alcaraz, le nouveau visage gagnant du tennis espagnol, 20 ans et déjà vainqueur en Grand Chelem (US Open 2022), et Djokovic, en quête d’un 23e trophée record en Grand Chelem chez les hommes devant Nadal (22), apparaissent comme les principaux prétendants à la victoire.
Tous deux débuteront lundi dans l’après-midi, le second sur le Central face à l’Américain Aleksandar Kovacevic (114e), le premier sur le court Suzanne-Lenglen contre l’Italien issu des qualifications Flavio Cobolli.
Personne n’a gagné plus de matches sur terre battue que le jeune Espagnol en 2023: vingt en 22 matches. Ce qui lui vaut trois titres: Buenos Aires, Barcelone, et surtout Madrid.
Djokovic peut compter sur sa science clinique des rendez-vous les plus prestigieux, qui est largement éprouvée. Jusque-là, le Serbe de 36 ans connaît une saison sur ocre plus que moyenne mais, prévient-il, «le fait que l’histoire soit en jeu est très motivant».