MotocyclismeMarc Márquez comme Louis Chevrolet
Louis Chevrolet est né à La Chaux-de-Fonds, son nom est devenu mondialement célèbre aux Etats-Unis. Marc Márquez est un natif de Cervera, en Espagne, mais il est quasi imbattable aux States. Leur lien? Leur philosophie: «Never give up!» Ne jamais renoncer.
- par
- Jean-Claude Schertenleib
Il a perdu l’un de ses frères en course automobile, il s’est blessé plus souvent qu’à son tour, on a même fini par lui prendre l’entreprise – Chevrolet – qu’il avait créée: Louis Chevrolet, né le 25 décembre 1878 (le jour de Noël, tout un symbole!) à La Chaux-de-Fonds, a connu les pires tourments. Mais jamais, au grand jamais, il n’a renoncé. Chez lui, la formule «never give up!» - ne renonce jamais - est devenue une philosophie de vie.
Elle est, aujourd’hui, celle de Marc Márquez, de retour ce week-end sur le «Circuit des Amériques», près d’Austin, après avoir manqué les GP d’Indonésie (chute au warm-up) et d’Argentine (forfait): «Depuis deux ans, j’ai l’impression d’être dans un cauchemar qui ne s’arrête pas», avoue l’octuple champion du monde. «Mais il ne faut jamais renoncer, il faut continuer de travailler, retrouver la confiance», ajoute Márquez.
Et Dieu sait, ses adversaires encore plus, que le terrain qui lui est proposé dimanche est particulier pour lui: huit victoires (sa première en MotoGP) en neuf visites sur le circuit de COTA. De quoi avoir des ambitions? «Gagner? Bien sûr que c’est possible, mais je n’entame pas ce week-end avec cette approche; en Indonésie, je suis beaucoup trop tombé (quatre chutes), je dois vraiment commencer par retrouver confiance en ma moto.»
Aleix Espargaró: cycliste un jour...
... cycliste toujours? Leader du championnat du monde MotoGP depuis sa victoire, dimanche dernier, dans le GP d’Argentine, l’Espagnol Aleix Espargaró est aussi un dingue de cyclisme. Jusqu’à quel point? «Mon rêve, c’est de participer une fois à une course du World Tour», explique le pilote Aprilia, tout en envoyant un message clair à son employeur. «Mais cela, c’est pour plus tard, mon but est de prolonger de deux ans mon contrat, j’espère qu’Aprilia saura reconnaître la valeur de mon travail.»
Avec le décodeur, cela signifie: «Messieurs, j’ai fait de la RS-GP que personne ne voulait, une moto qui gagne. Cela a un prix!» Cette Aprilia, d’ailleurs, peut-elle viser le titre mondial? «Bien sûr qu’on peut se battre pour le titre, même si ça sera très difficile.»
La phrase du jour: Fabio Quartararo
Dauphin de Marc Márquez en octobre dernier sur ce circuit de COTA, le champion du monde Fabio Quartararo se réjouit de découvrir le nouvel asphalte posé sur cette piste si spectaculaire: «Je suis beaucoup plus relax qu’à l’automne dernier, parce que je suis dans une position différente.» En 2021, il était alors la proie, le leader du championnat – il restait trois courses après l’étape nord-américaine -, désormais, il est plutôt le chasseur.
Le 500e GP «moderne»
1992-2022, trente ans et 500 GP, les 500 premiers de l’ère dite moderne, sous la responsabilité de la société espagnole Dorna, qui a professionnalisé une discipline qui est désormais un «produit» planétaire. «Le MotoGP est devenu une «success story» parce que nous travaillons tous ensemble», confie le président de la Fédération internationale, Jorge Viegas. Tous, cela veut dire la F.I.M., le promoteur Dorna, l’Association des teams IRTA et le MSMA, le groupement des constructeurs.
La Moto2 en ouverture
Il y a sept heures de décalage entre le Texas et l’Europe continentale et pour garantir le «prime time», dimanche, pour le MotoGP, l’ordonnance habituelle des courses est modifiée. On commencera par la Moto2 (18 h 20, en Suisse), on continuera avec le MotoGP (départ à 20 h) et l’on terminera la soirée avec la classe Moto3 (21 h 30).