Asie : Mort en Inde d’un homme contaminé par la variole du singe 

Publié

AsieMort en Inde d’un homme contaminé par la variole du singe

Un homme est décédé samedi en Inde après avoir été testé positif à la variole du singe, même si la cause de la mort n'a pas été clairement établie. Ce pourrait être le premier cas mortel en Asie.

L’OMS a lancé le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte contre la variole du singe.

L’OMS a lancé le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte contre la variole du singe. 

REUTERS

Les autorités indiennes ont annoncé lundi la mort d’un homme contaminé par la variole du singe, récemment rentré des Émirats Arabes Unis, ce qui pourrait constituer le premier cas mortel de la maladie en Asie. Le ministère de la Santé de l’État du Kerala, dans le sud de l’Inde, a précisé que des tests sur la victime de 22 ans, décédée le 30 juillet après avoir été testé positive, «montrent que l’homme avait la variole du singe».

L’OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte, l’Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour renforcer la lutte contre la variole du singe.

Symptômes d'encéphalite et de fatigue

La victime indienne est décédée une semaine après avoir été hospitalisée à son retour des Émirats Arabes Unis. Il n’était pas encore établi clairement si la cause du décès était la variole du singe. «Le jeune homme n’avait pas de symptômes de variole du singe. Il a été admis à l’hôpital avec des symptômes d’encéphalite et de fatigue», a indiqué dimanche la ministre de la Santé du Kerala, Veena George, citée par le quotidien «Indian Express».

Vingt personnes identifiées comme étant à haut risque ont été placées en observation, a-t-elle précisé, y compris des parents, des amis et du personnel médical, susceptibles d’avoir été en contact avec la victime. L’Inde a enregistré au moins quatre cas de la maladie, dont le premier le 15 juillet chez un autre homme de retour au Kerala, après un voyage aux Émirats Arabes Unis. 

Deux morts en Espagne, un au Brésil

L’Espagne a annoncé la semaine dernière deux cas de décès liés à la variole du singe, les premiers en Europe, et le Brésil un. Il n’est toutefois pas établi précisément que la variole du singe est à l’origine de ces trois décès. Des autopsies sont encore en cours en Espagne. Au Brésil, les autorités affirment que le patient décédé avait d’autres pathologies graves. 

Décès au Pérou

Au Pérou, un patient séropositif qui avait abandonné son traitement contre le VIH, et était infecté par la variole du singe, est décédé lundi. «Il n’est pas mort de la variole du singe mais d’une septicémie» causée par un système immunitaire affaibli, a précisé le directeur de l’hôpital national Dos de Mayo à Lima, Eduardo Farfan, sur une radio locale. 

Variant ouest-africain

Les premières analyses effectuées sur l’homme décédé samedi en Inde ont montré qu’il était porteur du variant ouest-africain du virus et des tests complémentaires doivent encore être menés. Selon le ministère de la Santé du Kerala, la famille n’a prévenu les médecins que le 30 juillet, soit le jour du décès, des résultats du test effectué à Dubaï, le 19 juillet. 

Détectée en 1970

Au total, 165 passagers se trouvaient à bord du même vol que lui depuis les Émirats, mais aucun d’entre eux n’a eu de contact rapproché avec le malade, a ajouté le ministère. Depuis mai, les cinq premiers décès liés à la variole du singe dans le monde ont été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970.

La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18'000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le Bureau régional de l’OMS en Europe prévoit d’ailleurs une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe, même s’il souligne que les complications sévères restent rares et bien souvent, la maladie se guérit d’elle-même, sans nécessiter de traitement. 

Symptômes à surveiller

L’objectif doit être «d’interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d’arrêt à cette épidémie», a déclaré Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence de l’OMS Europe. Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.

Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.

(AFP)

Ton opinion