TurquieErdogan défend Poutine, accusé d’ingérence dans les élections
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a défendu ce vendredi 12 mai 2023 son homologue russe Vladimir Poutine, accusé d’ingérence dans les prochaines élections turques. Des acteurs russes ont été soupçonnés de diffuser des deepfakes et d’autres formes de désinformation pour influencer le résultat des élections de dimanche.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a défendu vendredi son homologue russe Vladimir Poutine contre des allégations d’ingérence dans la prochaine élection présidentielle en Turquie. Le rival de Recep Erdogan, Kemal Kiliçdaroglu, a accusé jeudi des acteurs russes anonymes de diffuser des deepfakes et d’autres formes de désinformation visant à tenter d’influencer le résultat du scrutin de dimanche.
Le Kremlin a «fermement» démenti cette allégation et Erdogan a pris la défense de Vladimir Poutine lors d’une apparition télévisée dans le cadre de sa campagne vendredi. «M. Kemal attaque la Russie, M. Poutine. Si vous attaquez Poutine, je ne serai pas d’accord», a déclaré Erdogan. «Nos relations avec la Russie ne sont pas moins importantes que celles avec les États-Unis».
La Turquie bénéficie de remises sur le gaz russe
Recep Erdogan s’est efforcé de maintenir de bonnes relations avec Moscou depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. La Turquie, membre de l’Otan, a bénéficié de remises sur les importations d’énergie russe et a refusé de souscrire aux sanctions occidentales contre le Kremlin.
Les derniers sondages prédisent que le scrutin de dimanche sera serré. Les commentaires de Kemal Kiliçdaroglu ont été formulés dans le cadre d’une campagne de plus en plus agressive qui a vu le candidat d’un troisième parti, Muharrem Ince, se retirer jeudi. Muhareem Ince a annoncé son retrait après avoir été la cible d’une campagne de diffamation sur internet qui comprenait des photos truquées où il apparaissait en compagnie de femmes et au volant de voitures de luxe.
Recep Erdogan a également diffusé des vidéos truquées lors de certains de ses meetings, tentant d’associer Kemal Kiliçdaroglu au PKK, une milice kurde interdite que la Turquie et ses alliés considèrent comme des «terroristes».