Football: Match de la dernière chance pour les Suissesses

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FootballMatch de la dernière chance pour les Suissesses

Pour éviter la relégation en deuxième division de la Ligue des nations, la Nati doit au moins récolter un point contre la Suède, ce vendredi, à Lucerne (20h). Le changement d’entraîneur portera-t-il ses fruits?

Florian Paccaud
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Florian Paccaud
Viola Calligaris, ici contre la Suédoise Fridolina Rolfö lors du dernier Euro, aborde cette fin d’année avec une nouvelle énergie.

Viola Calligaris, ici contre la Suédoise Fridolina Rolfö lors du dernier Euro, aborde cette fin d’année avec une nouvelle énergie.

AFP

Tourner la page Inka Grings. L’entraîneure, impliquée dans un scandale d’abus de confiance en Allemagne, a démissionné de son poste de sélectionneuse nationale il y a deux semaines, laissant l’Association suisse de football (ASF) dans une situation compliquée. Tant au niveau organisationnel que sportif. L’annonce des joueuses convoquées pour les deux derniers matches de Ligue des nations a dû être reportée et une solution d’urgence trouvée pour diriger l’équipe lors de ces rencontres capitales. 

Chef du département Formation des entraîneurs à l’ASF, Reto Gertschen s’est proposé pour jouer les pompiers de service pour ce dernier rassemblement de l’année, avec un match ce vendredi soir, contre la Suède, à Lucerne (20h), puis un déplacement en Italie quatre jours plus tard. Nommé ad interim, l’ancien joueur de Servette, Lausanne-Sport et Sion aura la lourde tâche d’éteindre l’incendie qui couve après une année 2023 très compliquée, malgré la qualification pour les 8es de finale du Mondial. Sur le plan comptable, l’équipe nationale reste sur un bilan d’une victoire, sept matches nuls et six défaites, depuis qu’Inka Grings a remplacé Nils Nielsen en début d’année. Et les trois duels contre les championnes du monde espagnoles n’expliquent pas tout.

«Une nouvelle énergie»

«Cette semaine, nous avons pris beaucoup de temps pour échanger, explique Gertschen. J’ai discuté avec les joueuses entre quatre yeux.» Il y avait notamment une baffe 1-7 contre l’Espagne à digérer. «Il faut qu’elles reprennent confiance, qu’elles retrouvent le plaisir de jouer», continue le Bernois de 58 ans. «Il nous apporte une nouvelle énergie», résume Viola Calligaris. Un nouvel élan nécessaire pour digérer la dernière déroute et tenter de terminer l’année sur une note positive.

Bien sûr, l’aspect tactique a également été évoqué, même si le laps de temps était trop court pour un changement de fond. «Il nous a montré les petits détails que nous devons corriger, explique la défenseure du PSG. Des petites choses simples auxquelles nous devons faire attention.» Suffisant pour permettre à la Nati de (se) rassurer? «Même si nous perdons contre les Suède, l’important est que nous puissions être fières de notre performance», souligne Calligaris.

Lia Wälti très incertaine

Lanternes rouges du Groupe D avec 0 point en quatre rencontres, les Suissesses auront bien du mal à conserver leur place en «Ligue A». Pour se sauver, elles doivent impérativement obtenir au moins le nul contre les No 1 du classement FIFA à la Swissporarena, puis s’imposer mardi prochain à Parme. Au vu du contexte, cette mission s’annonce extrêmement compliquée. D’autant plus qu’elles devraient être privées de leur capitaine Lia Wälti, qui, en raison de douleurs, n’a pas pu s’entraîner correctement cette semaine. La latérale Nadine Riesen, malade, est également très incertaine. «Mais nous allons nous donner à 100%, promet Viola Calligaris. Cela ne servirait à rien de rentrer sur le terrain si nous n’y croyions plus.»

Motif d’espoir? Il y a un mois, la Nati aurait mérité d’obtenir le nul à Göteborg (défaite 1-0), en livrant sa meilleure mi-temps de l’année. Et, la dernière fois que la Nati a joué en Italie, il y a deux ans, elle s’était imposée 1-2. Au football, tout est possible. Surtout lorsqu’on aborde une rencontre dans un nouvel état d’esprit et qu’on peut jouer l’esprit libéré.

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