A Lausanne, Carlos Leal expose ses photos pour la première fois 

Il a de la suite dans les idées, Carlos Leal. En juin dernier, à l’issue d’une interview accordée au matin.ch, l’ex-leader du groupe de rap suisse Sens Unik et comédien à la carrière internationale nous avait confié caresser l’envie d’exposer son travail de photographe. Mais il hésitait. Cette fois, il a franchi le pas. Jusqu’au 23 avril prochain, on peut donc découvrir ses oeuvres à l'espace d'art Abstract, au Flon, à Lausanne.

Cette nouvelle passion pour l’image, l’artiste de 52 ans l’a découverte lors du confinement: «Je n’avais pas la possibilité de créer, pendant le Covid, ni celle de faire de la musique ou de tourner, puisque tous les studios étaient en suspens. Je me suis donc équipé et suis sorti dans les rues de Los Angeles», explique Carlos Leal.

C’est là qu’il a immortalisé cette part sombre de la ville californienne, ces «anges déchus» que les Etats-Unis – pays qui aime tant célébrer ses héros et ses superhéros – a laissé tomber, dans une pauvreté extrême. Le comédien romand aimerait réaliser une trilogie photographique sur les USA (dont cette exposition serait le premier épisode), qu’il considère, par certains aspects, comme un pays du Tiers-monde. «J’apporte mon regard d’ex-rappeur et, bien sûr d’Européen. Je veux montrer autre chose concernant ce pays», explique Carlos Leal.

Le comédien se sort remarquablement bien de ce premier exercice. Ses photos, réalisées avec un sens indéniable du cadre, sont porteuses de sens. Il en émane divers messages, divers regards, diverses ambiances dont certaines ne sont pas sans rappeler celles se dégageant des tableaux d’Edward Hopper. Assurément prometteur.

«I need a dollar, a dollar is what I need»
Espace d'art Abstract, Côtes-de-Montbenon 3, à Lausanne (VD)
Jusqu’au 23 avril 2022