Un campement de sans-abri évacué tout près de la Maison-Blanche

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États-UnisUn campement de sans-abri évacué tout près de la Maison-Blanche

À un pâté de maisons de la présidence des États-Unis, des SDF avaient occupé un square il y a près de trois ans. Pour des raisons sanitaires et de sécurité, la police a fait place nette mercredi.

C’est tôt le matin que la police a commencé à évacuer le parc, devenu un symbole de la misère sociale d’une ville incarnant le pouvoir et les élites.

C’est tôt le matin que la police a commencé à évacuer le parc, devenu un symbole de la misère sociale d’une ville incarnant le pouvoir et les élites.

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Un campement de plusieurs dizaines de sans-abri établi au cœur de la capitale américaine, Washington, à environ 300 mètres de la Maison-Blanche, a été évacué, mercredi, par les autorités. Sous le regard de nombreux journalistes et autres badauds en costume-cravate, des agents en combinaison blanche et masque sanitaire poussaient tentes de fortune et affaires personnelles dans des camions-poubelles, sur un square McPherson désormais grillagé, au pied des ministères de la première puissance mondiale.

«La police s’est pointée vers 6 heures du matin», a raconté Daniel Kingery, un des derniers sans domicile fixe à refuser de quitter le parc, devenu un symbole de la misère sociale d’une ville incarnant le pouvoir et les élites. De nombreux autres «ont ramassé leurs affaires et sont partis». Cet homme de 61 ans à la longue barbe blanche, sans chaussures aux pieds, assure avoir été le premier, il y a environ trois ans, à camper sur ce jardin public, avant qu’il ne devienne un des plus importants de la capitale, en raison notamment de l’évacuation d’autres campements.

En novembre, les autorités avaient annoncé prévoir une évacuation du square McPherson en avril, une opération finalement avancée à mercredi, «pour des raisons de santé et de sécurité et parce que la croissance du campement menaçait l’efficacité de l’aide des services sociaux», selon le Service fédéral des parcs nationaux (NPS), responsable de nombreux espaces verts de la capitale.

Solutions de relogement refusées

Dès le petit matin, «nous avons vu de nombreuses personnes avoir peur, inquiètes de ne pas savoir où aller» désormais, a relaté, depuis le bord du square, Amanda Misiko Andere, directrice de l’association Funders Together to End Homelessness. «Nous devrions avoir honte qu’à une rue de la Maison-Blanche, à une rue d’un gouvernement qui avait déclaré faire du logement sa priorité, ils n’aient pas pu fermer un campement d’une manière humaine, c’est-à-dire avec un chemin vers un logement.»

Les services de la ville, à très forte majorité démocrate, assurent avoir proposé des solutions de relogement temporaire à certains des SDF du square, qui les ont parfois refusées. Daniel Kingery a dit ne pas vouloir s’orienter vers les refuges pour sans-abri, «dont on m’a dit qu’ils étaient plus violents que ce parc ne l’a jamais été». Selon les derniers chiffres disponibles, 5000 personnes étaient sans domicile à Washington en 2021, un chiffre plutôt en baisse, même si les campements, eux, se sont multipliés.

«Il était temps d’évacuer»

De nombreuses grandes métropoles américaines, notamment Los Angeles et San Francisco, en Californie, font face à d’importantes populations de sans-abri dans leur centre, un dossier difficile à gérer pour les élus à leur tête. Dans un éditorial, vendredi, le «Washington Post», quotidien de référence de la capitale, avait estimé qu’il était «temps d’évacuer» le square McPherson.

(AFP)

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