ConsommationLes bouteilles de Coca-Cola font à nouveau 5 dl, et au même prix
Les bouteilles de Coca, qui ne faisaient plus que 4,5 dl, ont retrouvé leur volume d’antan. Coop et la firme américaine sont parvenus à un accord après une bataille de 4 ans.
Tous les fans de Coca-Cola avaient râlé en 2019. La firme américaine avait imposé une hausse des prix en Suisse avec une astuce bien connue: réduire le contenu mais pas le prix. À la place des bouteilles de 5 dl, elle avait décidé de ne liver plus que des formats 4,5 dl, au même tarif de 1,35 franc l’unité. Bonne nouvelle: la bouteille de 5dl a fait son retour. Mieux: au même prix qu’avant. Un accord a été trouvé entre la Coop et Coca, après une bataille de près de quatre ans, relatent les journaux de CH Media et la NZZ.
La hausse des prix en 2019 avait suscité un tollé. Coop avait décidé de contre-attaquer en faisant appel au marché parallèle. C’est ainsi que dès 2021, le géant orange avait importé des bouteilles de 5 dl, d’abord de Pologne, puis d’Ukraine et de Serbie, toujours à 1,35 franc l’unité, tout en vendant les flacons de 4,5 dl suisses en même temps. De plus, le détaillant avait décidé de réintroduire dans son assortiment les bouteilles de Pepsi, le rival historique de Coca-Cola.
Au printemps dernier
Du coup, Coca-Cola HBC Suisse, qui met la boisson en bouteille dans notre pays sous licence du groupe américain, a décidé de faire machine arrière. «Sur la base de sondages auprès des consommateurs et de discussions avec les partenaires commerciaux, nous sommes arrivés à la conclusion de réintroduire les bouteilles de 0,5 litre», a expliqué sa porte-parole Anita Kälin. L’accord entre les deux parties a été trouvé au printemps dernier. Il ne reste désormais plus que quelques bouteilles d’Europe de l’Est sur les rayons suisses. Mais plusieurs commerces, notamment en ligne, vendent encore des bouteilles de 4,5 dl.
La Fondation suisse pour la protection des consommateurs est satisfaite. «L’exemple de Coca-Cola montre que même dans un pays comme la Suisse, où les clients sont prêts à payer davantage qu’ailleurs, il devient plus difficile pour les entreprises puissantes d’augmenter les prix à volonté», conclut sa directrice, Sara Stalder.