SuisseIl finit aux urgences avec une «érection prolongée» à cause d’un stimulant
Spasmes dans les jambes, douleurs dorsales et un sexe qui ne retrouve pas le repos. C’est avec ces symptômes qu’un homme a fini aux urgences. La faute à la prise d’un stimulant de l’érection illégal.
Au début de l’année 2023, un homme a été admis aux urgences d’un hôpital suisse pour une érection prolongée, des spasmes dans les jambes et des douleurs dorsales, rapporte ce vendredi Swissmedic, l’institut suisse de produits thérapeutiques. Avant l’apparition des symptômes, l’individu avait pris des stimulants de l’érection. Problème: il s’agissait d’un produit non autorisé provenant d’une source inconnue à l’étranger.
Après analyse d’un échantillon de la préparation, il s’est avéré qu’il contenait 194 mg de sildénafil. L’homme ayant pris deux comprimés, il s’est retrouvé avec «une dose de principe actif bien supérieure à la dose maximale recommandée par les médecins en cas de troubles de l’érection», explique Swissmedic. En a résulté sa fâcheuse situation…
S’il «n’est pas rare que les stimulants de l’érection illégaux soient surdosés», Swissmedic rappelle que «non seulement des dosages plus élevés n’agissent pas mieux mais que les risques liés aux effets indésirables de ces produits tels qu’une chute de tension ou des réactions d’hypersensibilité sont encore plus élevés».
Ces surdosages sont d’autant plus dangereux que le principe actif ne se dégrade que relativement lentement dans l’organisme. «Ils peuvent alors provoquer, surtout chez les personnes présentant des facteurs de risque, des incidents graves, voire mortels, notamment des troubles du rythme cardiaque ou des infarctus du myocarde. Une érection prolongée peut aussi avoir de lourdes conséquences», liste Swissmedic.
Passer par les canaux officiels
Swissmedic met en garde contre l’achat et l’utilisation de médicaments non autorisés, «qui sont proposés par le biais d’annonces ou de courriels publicitaires, ou sur des sites web». A moins qu’ils ne soient proposés par des pharmacies suisses bénéficiant d’une autorisation cantonale de vente par correspondance. «Seuls les médicaments provenant de canaux de distribution officiellement autorisés et contrôlés sont sûrs et d’une qualité irréprochable», conclut l’institut.