JusticeUne ex-hôtesse dévoile comment Jean-Jacques Bourdin l’a tétanisée
Une sexagénaire dénonce des faits d’«agression sexuelle», «harcèlement» et «exhibition» qui auraient été commis en 1988. Elle a finalement décidé de porter plainte.
Quelques jours après avoir découvert que la plainte visant Jean-Jacques Bourdin était de Fanny Agostini, présentatrice du magazine «Génération Ushuaia», Marie* a contacté «Le Parisien» ce mercredi dernier. «Encore bouleversée, elle hésitait, ne savait pas si elle voulait déposer une plainte si longtemps après les faits qu’elle dénonce. Finalement, 36 ans après sa rencontre avec le présentateur, elle a poussé la porte du commissariat du XVIe arrondissement, ce 16 février après-midi», peut-on lire.
Même si les faits sont prescrits, la femme de 61 ans accuse le journaliste d’«agression sexuelle», «harcèlement» et «exhibition sexuelle». Elle a alors expliqué dans les détails ce qu’elle a vécu en 1988. Elle était hôtesse standardiste dans une importante entreprise de communication. À cette époque, Jean-Jacques Bourdin travaille à RTL et vient donner un cours. Vêtue d’un «short, de collants noirs et d’une veste rouge», elle l’accueille et se sent très rapidement «déshabillée du regard».
Il la trouvait «très sexy»
Sa formation terminée, il appelle la jeune femme alors âgée de 28 ans. Selon le récit de Marie, il lui aurait fait savoir qu’il la trouvait «très sexy, avoir été excité et l’avoir fait bander». Il passe ensuite des coups de fil tous les jours, pendant deux semaines. Une fois, Jean-Jacques Bourdin lui propose de visiter les locaux de RTL. Elle accepte. «À proximité de RTL, il s’est garé dans une petite rue. Il m’a regardé d’une façon très intense et tout s’est déroulé rapidement. Il a ouvert la braguette de son pantalon et a fait apparaître son sexe en érection. Il était comme entré en transe. Il avait comme un nouveau visage, une double face. Il m’a dit: «Je sais que toi aussi tu en as envie», découvre-t-on dans le média.
Il lui aurait proposé de la payer
Tétanisée, elle ne sait plus quoi faire. À ce moment-là, il lui proposerait de l’argent en précisant qu’«il adorait faire ça en payant». Il lui mettrait sur les genoux un chèque de 2000 francs français et se serait avancé vers elle pour l’embrasser brutalement. Ce n’est pas tout, il lui aurait ensuite pris sa main pour l’approcher de son sexe. «Vas-y, je sais que tu en meurs d’envie», aurait alors lancé celui qui a été écarté de BFMTV et RMC dans l’attente des avancées de l’enquête préliminaire déclenchée par la précédente plainte déposée.
«Je ne sais pas si j’ai touché son sexe ou si je l’ai juste effleuré, j’étais apeurée et j’ai cherché une échappatoire», raconte-t-elle ce mercredi aux enquêteurs. Marie aurait alors réussi à se libérer la main et à ouvrir la portière. «Alors que je sortais je l’ai entendu dire d’une voix en colère: «Tu m’as bien excité petite pute.»
*Prénom d’emprunt