Mondiaux de cyclismeMarlen Reusser: «Merci les gars!»
Les Suisses ont conservé leur titre mondial du relais-mixte. Heureux, ils ont dédié cette nouvelle médaille d'or à une fédération qui les a vus et faits grandir.
- par
- Robin Carrel Glasgow
Arrivés en conférence de presse d'après-course avec un peu de retard sur la concurrence, Les Suisses ont de nouveau chassé les Français du centre de l’attention, eux qui avaient pris leurs aises sur l'estrade. «Rhoooo», a bruyamment ronchonné une «Bleue», un immense sourire aux lèvres. Marlen Reusser, Elise Chabbey, Nicole Koller, Stefan Küng, Stefan Bissegger et Mauro Schmid ont alors pris possession du podium, au bout d'un marathon médiatique pour satisfaire tout le monde.
Forcément, c'est la chute de Marlen Reusser qui a fait le plus parler. Et la Bernoise s'attendait à re-répéter ce qu'il s'est passé, sur la route comme dans sa tête: «Ce n'était pas ma stratégie (rires)... J'ai simplement fait ce que je ne devais pas. C'est très stupide, mais je suis restée calme. On a recollé au plan ensuite et la fin s'est bien passée. Les filles sont de nouveau très contentes que les hommes aient fait un si bon temps. Ils nous avaient donné 26 secondes d'avance en 2022, là 23. Merci les gars!»
«Physiquement, ça va, a-t-elle continué. Je suis un peu éraflée, c'est tout. C'est plus au niveau de la confiance que j'ai été touchée. Mais elle reviendra ces prochains jours.» La doctoresse a assuré ne pas être spécialement motivée ces derniers temps pour son contre-la-montre de jeudi. Elle avait une plus grosse envie des Jeux de 2024 et des Mondiaux de Zurich. Mais la «grinta» est revenue dernièrement, pour ce qui sera sa septième tentative de remporter le titre suprême du chrono.
Stefan Küng aussi, tentera d'enfin arracher ce satané maillot arc-en-ciel en individuel vendredi. «Je vais essayer de garder ce bon «momentum». C'était important de pouvoir se faire confiance sur ce genre de parcours», a indiqué le Thurgovien, avant d'expliquer pourquoi la Suisse mise sur cette épreuve par équipes, là où les Belges, les Norvégiens ou encore les Danois refusent l'obstacle: «Quand tu montes sur un podium en équipe, c'est super important pour la Fédération. C'est une belle chose pour Swiss Cycling, mais aussi tout le staff. On est un petit pays, nous n'avons pas le réservoir de la France, l'Italie ou les Belges. La Fédé prend soin de chacun d'entre nous des juniors à maintenant. On voulait rendre à la Fédération tout ce qu'elle a fait pour nous.»