Meurtres de sept nouveau-nés : L’accusée avait envoyé une carte aux parents après la mort de leur bébé 

Publié

Meurtres de sept nouveau-nésL’accusée avait envoyé une carte aux parents après la mort de leur bébé

Au troisième jour du procès de Lucy L., le procureur est revenu sur le geste inhabituel de l’infirmière britannique envers la famille de l’une de ses petites victimes présumées. 

L’infirmière est accusée de sept meurtres et de dix tentatives de meurtres.

L’infirmière est accusée de sept meurtres et de dix tentatives de meurtres. 

AFP

Une infirmière britannique jugée pour les meurtres de sept nouveau-nés avait envoyé une carte pour exprimer sa sympathie à la famille d’une petite fille qu’elle est soupçonnée d’avoir tuée à la quatrième tentative, a déclaré mercredi l’accusation.

Grande quantité d’air dans son estomac

Au troisième jour du procès de Lucy L., 32 ans, qui se tient à Manchester, le procureur Nick Johnson a évoqué le cas de «l’enfant I», ainsi désignée pour des raisons légales. Fin septembre 2015, cette petite fille, née grande prématurée deux mois plus tôt, avait commencé à avoir des difficultés à respirer une demi-heure après que l’infirmière, qui conteste les sept meurtres et dix tentatives dont elle est accusée entre 2015 et 2016, l’eut nourrie.

Puis lors d’un deuxième incident, le 13 octobre, une de ses collègues avait vu l’enfant «pâle» qui ne «respirait pas», selon le procureur. La petite fille s’en est alors sortie, mais a été placée sous la garde de l’accusée. Puis aux premières heures du 23 octobre, nouveau malaise de l’enfant, ranimée encore une fois in extremis. Moins d’une heure plus tard, l’alarme retentit. Cette fois, l’enfant ne pourra être ramenée à la vie. Sa mère est autorisée à donner un dernier bain à sa fille décédée.

«Lucy L. est entrée dans la chambre» et, selon les mots de la mère, «souriait», parlait du «premier bain» du bébé et à quel point la petite fille avait apprécié, a raconté le procureur. Les examens ont conclu que la dégradation de l’état de santé de l’enfant correspondait à une administration délibérée d’une grande quantité d’air dans son estomac avec un tube nasogastrique.

Mode opératoire «persistant», «calculé»

La police avait questionné l’infirmière sur une carte qu’elle avait envoyée aux parents, dont elle avait reconnu avoir gardé une photo dans son téléphone. «Elle a dit qu’il n’était pas normal qu’une infirmière envoie une carte, que c’était la seule fois qu’elle avait fait ça, mais qu’il n’était pas fréquent qu’une infirmière connaisse aussi bien une famille», a expliqué le procureur. La petite fille «avait survécu les deux premiers mois de sa vie et s’en sortait bien jusqu’à ce que Lucy L. pose les mains sur elle», a-t-il poursuivi.

«Ce qui lui est arrivé suit le modèle de ce qui est arrivé à d’autres auparavant, et ce qui est arrivé à d’autres ensuite», a ajouté le représentant de l’accusation, décrivant un mode opératoire «persistant», «calculé» et «de sang-froid». Il a ensuite continué à raconter, pour chaque bébé, dont des jumeaux et deux triplés, les détails des meurtres et tentatives de meurtres. Le procès est prévu pour durer six mois.

(AFP)

Ton opinion