Football: Christian Constantin, cela fait quoi de vivre une saison normale?

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FootballChristian Constantin, cela fait quoi de vivre une saison normale?

Loin des crises et de l’éternel défilé des coaches sur son banc, Sion respire la sérénité. Une situation que son président attribue au retour gagnant de Didier Tholot.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Christian Constantin ne tarit pas d’éloges sur Didier Tholot, ici lors de la venue de Liverpool à Tourbillon en décembre 2015. Après 2003, 2009 et 2014, le technicien français en est à son quatrième passage sur le banc valaisan.

Christian Constantin ne tarit pas d’éloges sur Didier Tholot, ici lors de la venue de Liverpool à Tourbillon en décembre 2015. Après 2003, 2009 et 2014, le technicien français en est à son quatrième passage sur le banc valaisan.

Urs Lindt/freshfocus

Une équipe qui gagne, des joueurs qui triment jusqu’à s’arracher, un coach qui inculque les vertus du travail… Depuis le coup d’envoi du présent championnat, Tourbillon s’est découvert un nouvel environnement. 

Voilà qui change radicalement du FC Sion auquel l’on s’était habitué ces dernières années. Où les crises successives le disputaient aux incessants changements de coach. Avec des valses d’entraîneur – à plusieurs temps – à n’en plus finir…

«Loin de trouver cela bizarre, cela me fait surtout du bien. J’en avais assez de devoir chaque fois faire du rattrapage.»

Christian Constantin, président du FC Sion

Rien de tout cela depuis le retour aux affaires de Didier Tholot l’été dernier. Au point de condamner son président au chômage technique. Dîtes, Christian Constantin, cela fait quoi de ne pas avoir à changer de coach en cours de saison? Quand on y est autant habitué, n’est-ce pas là bizarre, non? «Loin de trouver cela bizarre, répond le boss valaisan, cela me fait surtout du bien. J’en avais assez de devoir chaque fois faire du rattrapage.»

Il faut dire qu’à Tourbillon, la fameuse loi du Toto-Mat, bien plus qu’ailleurs, a souvent imposé la fréquence du tournus. «Il ne faut pas se faire d’illusions, reprend Constantin. Tout est moins régulier dans le football actuel. Les équipes durent moins longtemps en raison des contrats. Et la vie des coaches a plutôt tendance à diminuer que l’inverse.»

Aussi Didier Tholot fait-il figure d’heureuse exception à la Porte d’Octodure. «Avec Didier, j’ai toujours vécu des saisons normales, hormis la première (ndlr: saison 2003-2004) quand on avait dû monter en route dans le train, en commençant notre championnat avec trois mois de retard de retard. Tholot possède des vertus humaines, il sait la valeur du boulot bien fait. Raison pour laquelle il a fixé un cadre de travail défini. Avec lui, chacun sait de quoi il en retourne.»

«Balotelli nous avait foutu un sacré bordel. Je suis certain que Tholot n’en aurait pas voulu»

Christian Constantin, président du FC Sion

Lors de la saison 2022-2023, qui fut celle de la chute, Christian Constantin avait «consommé» pas moins de quatre techniciens (Tramezzani deux fois, Celestini et Bettoni). Quelques mois plus tôt, après l’épisode Marco Walker, le patron du FC Sion s’était aussi mis en scène en (re)prenant temporairement place sur le banc. Tiens, comment Tholot aurait-il lui-même gérer le cas Balotelli? «Balotelli nous avait foutu un sacré bordel. Je suis certain que Tholot n’en aurait pas voulu. J’avais moi-même pensé pouvoir changer Balot, or je n’ai pas réussi. Didier n’aurait pas pris le risque de faire le même exercice que moi.»

Attention à Schaffhouse

Le leader de Challenge League sera demain soir à l’épreuve du FC Schaffhouse, un adversaire qui s’annonce coriace. Tant Schaffhouse, avec 13 (!) arrivées enregistrées cet hiver, ne ressemble plus en rien à l’ancienne lanterne rouge qui se traînait en fond de cale. «Il faudra vraiment faire gaffe là-bas, prévient CC. Schaffhouse a créé une nouvelle dynamique. Le meilleur moyen de conserver notre acquis, c’est de consolider cet acquis-là en engrangeant des points.»

Vendredi à la berformance Arena (19h30), une sixième victoire consécutive du FC Sion permettrait aux Valaisans d’aborder avec le plein de confiance la réception d’YB jeudi prochain, à l’occasion d’un quart de finale de Coupe de Suisse qui déchaîne déjà les passions.

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