Règles de l’asile: L’accès aux soins dentaires, une tracasserie pour les réfugiés d’Ukraine

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Règles de l’asileL’accès aux soins dentaires, une tracasserie pour les réfugiés d’Ukraine

À Zurich, une réfugiée ukrainienne a besoin d’une importante opération dentaire. Mais les règles de l’asile ne permettent pas un remboursement total de l’intervention.

De nombreux réfugiés ukrainiens se plaignent des coûts élevés des traitements dentaires en Suisse (image d’illustration).

De nombreux réfugiés ukrainiens se plaignent des coûts élevés des traitements dentaires en Suisse (image d’illustration).

Pixabay

La «SonntagsZeitung» rapporte la mésaventure d’une Ukrainienne réfugiée à Zurich qui cherche à soigner sa dentition, mal en point en raison d’une blessure et de caries. Après consultation chez une compatriote dentiste, la jeune femme de 27 ans découvre les frais qu’engendrerait une opération comportant la pose de prothèses: 2800 francs, un tarif spécial pour les réfugiés. Une somme pharaonique, car sa famille vit avec 670 francs par mois.

La dentiste demande alors à l’Organisation de l’asile de Zurich (OAZ) de prendre en charge la facture. Celle-ci demande à un médecin conseil une évaluation sur la base du dossier de la patiente. L’expert répond qu’en regard des règles de l’asile, seules des mesures analgésiques minimales peuvent être envisagées, par exemple une extraction des dents. En l’occurrence, celles du devant – qui ne seraient alors pas remplacées.

Le rapport indique également qu’il «n’est pas question de douleur» dans le dossier» (alors que la patiente s’en plaint), ce qui implique que «le mauvais état actuel de la dentition doit encore être laissé en place».

En dessous des espérances

Interrogée par le journal alémanique, l’OAZ mentionne prendre en charge une facture de 690 francs et indique se référer à la position du médecin conseil, qui «suit les directives sur l’asile». Une décision que ne comprend pas la dentiste. «C’est une honte pour une jeune femme de 27 ans que d’extraire des dents du devant et de les laisser ainsi», déplore-t-elle, ajoutant qu’elle ne peut se permettre d’offrir l’opération, n’ayant pas les moyens de payer les fournisseurs externes. Le fabricant de prothèses notamment, celles-ci constituant la majeure partie des coûts. La dentiste s’est donc contentée d’essayer le sauvetage d’une dent du devant et de traiter les autres.

Selon le journal, de nombreux réfugiés d’Ukraine se plaignent des coûts élevés des traitements dentaires en Suisse. Conséquence: certains se rendraient en Allemagne pour être pris en charge.

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(ami)

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