Guerre en Ukraine – Les nouvelles sanctions contre la Russie plombent les marchés mondiaux

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Guerre en UkraineLes nouvelles sanctions contre la Russie plombent les marchés mondiaux

Lundi matin, les marchés mondiaux étaient largement dans le rouge après les nouvelles sanctions prises contre la Russie. Une flambée des prix de l’énergie pourrait renforcer l’inflation.

Peu avant 10h, la Bourse de Francfort perdait 2,39 pour cent.

Peu avant 10h, la Bourse de Francfort perdait 2,39 pour cent.

REUTERS

Influencées par la guerre en Ukraine, les Bourses européennes chutaient, ce lundi, peu avant 10h: Francfort perdait 2,39%, Paris 3,05%, Milan 2,59%, et Londres 1,54 pour cent. L’indice européen de référence, l’Eurostoxx 50, lâchait 3,18 pour cent. Les places asiatiques se montraient plus résilientes: Tokyo a grappillé 0,19%, Shanghai 0,32%, et Hong Kong a cédé 0,24 pour cent.

L’offensive russe sur l’Ukraine se poursuit au lendemain de la menace nucléaire brandie par Vladimir Poutine, à laquelle les Européens ont répliqué, en promettant de fournir des armes à Kiev. La volonté de Moscou de trouver «un accord» avec Kiev ne suffisait pas pour l’instant à rassurer les marchés.

Les Occidentaux ont pris de lourdes nouvelles sanctions financières contre Moscou: notamment la décision d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. Cette mesure «ne les bloque pas, mais ça les rend chaotiques et peu fiables», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote, au sujet des banques russes.

«Énorme choc inflationniste en Russie»?

La Banque centrale européenne a constaté, lundi, la «faillite ou faillite probable» de la filiale européenne de la banque russe Sberbank, parmi les plus grandes du pays, à cause de retraits «significatifs» des dépôts, en raison du conflit en Ukraine et des sanctions. L’accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux a également été restreint, la présidente de la Commission européenne souhaitant «paralyser» ses actifs. Conséquence directe, le rouble chutait de plus de 20%, vers 9h50. Concrètement, «aucune banque du G7 ne sera en mesure d’acheter des roubles russes», précise Michael Hewson, analyste de CMC Markets, qui craint «un énorme choc inflationniste en Russie».

Les sanctions prises contre la Russie pourraient peser sur l’inflation également en dehors de la Russie. Le conflit est «susceptible de faire grimper significativement les prix de l’énergie, entraînant des effets inflationnistes immédiats et un frein important à la croissance mondiale», analyse Silvia Dall’Angelo, économiste chez Federated Hermes. Les prix du pétrole réduisaient légèrement leur envolée enregistrée plus tôt lors des échanges asiatiques, le baril de brut WTI bondissant tout de même de plus de 4%, à environ 95 dollars, et celui du Brent de 4,41%, à 102 dollars.

Le dollar prend du galon

Sur le marché européen du gaz naturel, le contrat de référence s’envolait de 23% vers 9h45. «Le retrait de certaines banques russes de Swift pourrait entraîner une perturbation de l’approvisionnement en pétrole, car les acheteurs et les vendeurs essaient de voir comment s’y retrouver dans les nouvelles règles», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, à Houston. Selon l’Union européenne, environ 70% du secteur bancaire russe est actuellement exclu du système Swift. Les banques européennes en pâtissaient, à l’image de la Société générale (-9,7%) ou de BNP Paribas (-8,53%).

Enfin, du côté des devises, l’euro baissait nettement face au dollar, considéré comme une valeur refuge en temps d’incertitude. La devise européenne s’échangeait à 1,1166 dollar, en recul de 0,9 pour cent.

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(AFP)

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