Assurance maladie: le PS a publié une lettre ouverte à Natalie Rickli

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Assurance maladieLe PS a publié une lettre ouverte à Natalie Rickli

La cheffe de la santé zurichoise estime qu’on pourrait en finir avec l’assurance obligatoire. Le Parti socialiste parle du «plus grand recul social depuis des décennies».

Eric Felley
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Eric Felley
Natalie Rickli et Pierre-Yves Maillard.

Natalie Rickli et Pierre-Yves Maillard.

Andrea Zahler/Raphael Moser/Tamedia AG

Natalie Rickli (UDC), conseillère d’État en charge de la santé du canton de Zurich, a fait le buzz dimanche en proposant dans la «SonntagsZeitung» un changement radical de système dans l’assurance maladie: supprimer l’obligation de s’assurer: «Au lieu de continuer à rafistoler le système existant avec de nombreuses petites réformes, ce qu’il faut, c’est marquer un temps d’arrêt et avoir une discussion de fond, sans tabous. À mon avis, il faudrait même envisager la suppression de l’assurance maladie obligatoire».

Sa proposition a suscité de nombreuses réactions, notamment au Parti socialiste, qui y voit «le plus grand recul de politique sociale de ces dernières décennies». Le conseiller national Pierre-Yves Maillard (PS/VD) a signé une lettre ouverte à l’attention de la cheffe de la santé zurichoise, signée également par les deux coprésidents du parti, Mattea Meyer et Cédric Wermuth.

La santé pour les riches

«Franchir cette ligne, écrivent les auteurs, c’est s’éloigner dangereusement de la Suisse solidaire dont nous avons besoin et se rapprocher des réalités américaines, c’est-à-dire un système de santé réservé aux riches. En cas d’appendicite, on se retrouverait rapidement avec une facture de plusieurs milliers de francs à payer. Et que se passerait-il si quelqu’un ne pouvait pas se payer un traitement contre le cancer? Avec ce système de santé à deux vitesses, les problèmes médicaux créeraient rapidement d’importants risques de précarisation, y compris pour la classe moyenne et les personnes qui travaillent».

Dans la perspective d’une hausse importante des primes pour 2024, les signataires de la lettre ouverte constatent: «La solution n’est pas un système médical à deux vitesses, mais au contraire moins de lobbyistes des caisses maladie à Berne, des prix de médicaments abordables et des allègements de primes conséquents. Toutes ces exigences sont bloquées depuis des années au Parlement, en particulier par l’UDC et le PLR».

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