Banque : Credit Suisse: le patron de la division suisse veut rassurer 

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BanqueCredit Suisse: le patron de la division suisse veut rassurer

Les clients helvétiques conservent leur confiance à la deuxième banque du pays malgré les crises qui la secouent depuis de longs mois, selon l’un de ses directeurs. 

Le No 2 bancaire helvétique indique que ses affaires en Suisse se portent bien.

Le No 2 bancaire helvétique indique que ses affaires en Suisse se portent bien. 

REUTERS

«Nous avons au total perdu seulement 1% de notre base d’actifs dans notre division suisse», a déclaré le patron de la division suisse de Credit Suisse, André Helfenstein, dans une interview à la «SonntagsZeitung» et au «Matin Dimanche». Il a ainsi affirmé que les clients helvétiques conservaient leur confiance dans sa banque, malgré les crises qui la secouent depuis de longs mois. Il rappelle également que Credit Suisse est rentable en Suisse.

Le No 2 bancaire helvétique y a réalisé un bénéfice avant impôts de 1,2 milliard de francs sur les neuf premiers mois de l’année, quand l’établissement dans son ensemble a cumulé les pertes sur la même période et a prévenu le 23 novembre que, pour les trois derniers mois de l’année 2022, il tablait sur une perte supplémentaire qui pourrait aller jusqu’à 1,5 milliard de francs. Quant aux retraits de fonds, ils représentaient «environ 6%» des actifs sous gestion à l’échelle du groupe en date du 11 novembre, avait détaillé Credit Suisse.

Pas de scission prévue 

Au niveau de la division de gestion de fortune, ces retraits représentaient «approximativement 10% des actifs sous gestion à la fin du troisième trimestre» mais elle avait noté depuis un ralentissement. Pour autant, André Helfenstein écarte l’idée de scinder la banque en deux parties – l’une suisse et l’autre internationale – ou de vendre les activités de banque de détail et de gestion de fortune.

André Helfenstein a aussi dit comprendre les interrogations sur l’entrée au capital de Credit Suisse de la banque nationale saoudienne pour des raisons d'«adéquation culturelle». «Mais nous devons être prudents avec notre prétendue supériorité morale», explique-t-il. Une grande partie de l’économie repose sur le pétrole: «Notre prospérité est donc dans l’ensemble étroitement liée à ces pays», a-t-il souligné.

Fatigue et frustration 

La banque compte supprimer 2000 postes en Suisse – sur un total de 9000 suppressions dans le monde d’ici à 2025 – mais cette réduction ne concerne presque pas les opérations avec la clientèle en Suisse, indique encore le banquier. Il ne voit pas de démotivation chez les collaborateurs, mais «plutôt un certain degré de fatigue et parfois aussi de frustration.» La banque a connu une année très difficile, a-t-il ajouté. 

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(AFP)

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