VoyagesLe transport aérien est revenu aux trois quarts de son niveau pré-Covid
Les compagnies aériennes ont retrouvé des couleurs en termes de passagers, avec 74,6% des chiffres de juillet 2019. Les liaisons internationales restent en retrait par rapport aux intérieures.
Le transport aérien de passagers est revenu, en juillet, aux trois quarts de son niveau du même mois de 2019, avant la pandémie qui a ravagé le secteur, a annoncé, mercredi, la principale association de compagnies aériennes. Plus précisément, le trafic mondial, exprimé en passagers - kilomètres payants (RPK de son acronyme en anglais, un des indices de référence du secteur), a atteint «74,6% du niveau d’avant-crise», a souligné l’Association internationale du transport aérien (IATA).
Ce résultat, obtenu en plein dans la cruciale saison estivale, marque une nette accélération par rapport à juin, quand le secteur avait retrouvé 70,8% des RPK de 2019. Le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, a salué la «forte» poursuite de la reprise, en remarquant que «certains marchés se rapprochent de leurs niveaux pré-Covid».
L’Asie «plombe» les liaisons internationales
Ce sont les liaisons intérieures qui se portent le mieux, avec 86,9% des RPK de 2019 en juillet, contre 81,4% en juin, grâce à une remontée du trafic en Chine, après un printemps marqué par des restrictions de déplacement. Si les liaisons internationales restent en retrait, à 67,9% du niveau de juillet 2019, elles enregistrent aussi une augmentation par rapport à juin (65%). Leur taux est surtout plombé par la situation en Asie, où certains pays n’ont pas encore totalement rouvert leurs frontières.
La confirmation d’une reprise générale constitue un «signal formidable, au moment où nous entrons dans les saisons d’automne et d’hiver, traditionnellement plus calmes, dans l’hémisphère nord», a ajouté Willie Walsh, rappelant que les résultats de juillet avaient été obtenus «malgré des capacités réduites dans certaines parties du monde».
Les cours du kérosène, un «défi»
Le début de l’été a été marqué, en Europe et aux États-Unis, par de multiples retards, engorgements et annulations de vols dus à des pénuries de personnels, qu’il s’agisse de bagagistes, d’agents de sécurité ou de navigants. Le secteur a aussi connu des mouvements sociaux pour obtenir des hausses de salaires et une amélioration des conditions de travail. L’IATA reste néanmoins préoccupée par les cours du kérosène, qui restent très élevés, «un défi pour les compagnies», selon Willie Walsh.
De son côté, le secteur du fret aérien évoluait, en juillet, à 3,5% sous le niveau de 2019, sur fond de baisse des commandes, selon l’IATA. Ce volet du transport aérien a prospéré pendant la crise sanitaire, grâce à la réduction des capacités et à l’explosion de la demande, qui ont fait bondir les prix.