Hockey sur glace: Noah Rod: «C’est clair qu’on craint pour sa place!»

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Hockey sur glaceNoah Rod: «C’est clair qu’on craint pour sa place!»

Le capitaine de Ge/Servette s’est confié entre les deux rencontres amicales que dispute l’équipe de Suisse face à la Lettonie ce week-end à Weinfelden. L’attaquant aux 56 sélections s’est fixé l’objectif de patiner en Finlande en mai prochain.

Chris Geiger Weinfelden
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Chris Geiger Weinfelden
Le Genevois Noah Rod espère disputer le prochain Mondial en Finlande (du 13 au 29 mai).

Le Genevois Noah Rod espère disputer le prochain Mondial en Finlande (du 13 au 29 mai).

Eric-Lafargue

Noah Rod, comment avez-vous vécu cette première rencontre face à la Lettonie (succès 5-2)?

Cette partie a été un peu bizarre. On a joué un bon premier tiers, ce qui nous a permis de prendre trois longueurs d’avance. Ensuite, les nombreuses pénalités sifflées des deux côtés ont cassé le rythme de la rencontre. À un moment donné, on n’a d’ailleurs plus réussi à jouer plus de trois shifts à égalité numérique. Le match est dès lors parti dans tous les sens. C’était donc compliqué de trouver le bon rythme durant cette partie.

Malgré tout, l’équipe de Suisse est parvenue à s’imposer samedi dans ce match de préparation en vue du Championnat du monde en Finlande. Quelle importance accordez-vous à ces parties amicales?

Tout le monde est au courant que l’équipe va encore complètement changer. Ça reste néanmoins un match de niveau international. Quand on porte le maillot de l’équipe de Suisse, on veut lui faire honneur et gagner. Le plus important a donc été réalisé, même s’il n’y avait pas forcément la manière. En vue du second match de dimanche, il faudra qu’on soit en mesure d’évoluer davantage à cinq contre cinq car, samedi, on a été la meilleure équipe à égalité numérique.

Vous avez entamé la préparation le 13 avril dernier. Depuis, avez-vous remarqué des progrès au sein de l’équipe de Suisse?

Oui, l’équipe a progressé en tant que groupe. On a commencé à prendre certaines habitudes. Il est toutefois vrai que plusieurs joueurs ont dû nous quitter en début de semaine, ce qui a entraîné un nouveau chamboulement au sein des lignes. Et beaucoup de joueurs doivent encore nous rejoindre. L’équipe va donc encore être modifiée, même si ce ne sont pas des choses qu’on regarde ou qu’on maîtrise. On est convoqué en équipe de Suisse, on se donne à fond et on verra bien ce qu’il se passera à la fin.

Avec les futures arrivées des finalistes de National League (Zoug et Zurich) et des joueurs évoluant en NHL, est-ce qu’il y a la peur de devoir quitter le rassemblement?

C’est clair qu’on craint pour sa place! Ce n’est plus comme à l’époque lorsque c’était toujours les mêmes joueurs qui allaient aux différents Championnats du monde. Il y a désormais beaucoup de concurrence, notamment avec les nombreux joueurs évoluant aux Etats-Unis. Ces derniers ont d’ailleurs la priorité, à mon avis. Mais c’est la vie d’un sportif. Si le sélectionneur pense avoir besoin de nous au Mondial, c’est avec grand plaisir. Si ce n’est pas le cas, on ne peut rien faire à part retourner au boulot et essayer d’être encore meilleur. Personnellement, je ne me prends pas la tête avec cette situation. C’est un peu une vision au jour le jour. Je fais ce qu’on me dit de faire sur la glace. Je donne tout et j’essaie d’aider l’équipe à gagner ses matches.

Vous faites toutefois partie des cadres de l’équipe de Suisse actuelle. Comment vivez-vous cela?

J’essaie d’aider les nouveaux et les plus jeunes en leur donnant des conseils. Le but est que l’équipe fonctionne bien, qu’elle ait de bons résultats et que tout le monde passe un bon moment. Mais je ne pense pas que mon statut va m’aider à franchir les «cuts» plus facilement. Tout le monde est sur la même longueur d'onde, doit prouver et faire sa place. Chaque année, on sait que c’est dur de décrocher son ticket pour le Mondial. Il faut simplement travailler fort et ne pas se poser de questions. Et, évidemment, bénéficier d’un peu de chance pour figurer au sein de l’équipe.

On a d’ailleurs l’impression qu’entre le premier et le dernier rassemblement, il ne restera que quelques survivants cette année…

C’est effectivement un peu comme ça qu’on voit la chose. Mais, personnellement, je crois à cette sélection. Dans le cas contraire, je ne serais même pas venu et je serais parti en vacances. C’est mon objectif,  même si ça ne sert à rien de faire l’équipe dans sa tête ou de spéculer. Car on ne sait pas ce qu’il va se passer ni ce que pense «Fischi» (ndlr: Patrick Fischer). Mon avantage est que le sélectionneur connaît mon comportement au sein du groupe, que je connais le rôle qu’il veut que j’occupe au sein de son alignement. Peu importe ce qu’il me demande de faire, je le ferai car c’est un honneur de représenter l’équipe de Suisse. C’est clair que ce n’est pas le même rôle que j’occupe à Ge/Servette, mais ça me fait plaisir d’être présent et de pouvoir aider l’équipe.

Vous évoquez Ge/Servette. L’équipe de Suisse représente-t-elle une bouffée d’oxygène après la désillusion vécue avec les Aigles contre Lugano en préplay-off?

Ma présence en équipe de Suisse m’a effectivement aidé à oublier la fin de saison en club. Surtout que, d’un point de vue personnel, j’ai vécu une année compliquée en étant souvent blessé. Ça m’a donc fait du bien de pouvoir prolonger la saison, notamment dans la tête.

Votre exercice avec le club grenat a pris fin le 20 mars déjà. Comment vous êtes-vous maintenu en forme jusqu’au début du rassemblement de l’équipe de Suisse?

On a d’abord eu un petit peu de repos, avant d’ensuite retrouver un peu la glace avec Ge/Servette. On ne pouvait toutefois pas s’entraîner comme des fous non plus car il y avait le risque d’être cuit. C’était davantage du maintien et du repos. Puis, avec l’équipe nationale, on a suivi une préparation qui est partie très fort dès les premiers jours, avant de disputer les matches amicaux. Ça a fait un petit choc au corps, mais ça a surtout fait du bien.

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