Cyclisme: Colbrelli, une retraite forcée par un malaise cardiaque

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CyclismeColbrelli, une retraite forcée par un malaise cardiaque

L’Italien qui sortait de la meilleure saison de sa carrière a décidé de prendre sa retraite. Il l’a annoncé dimanche. La cause? Son malaise cardiaque survenu en mars.

Sonny Colbrelli avait remporté dans la douleur la 118e édition de la mythique course Paris-Roubaix.

Sonny Colbrelli avait remporté dans la douleur la 118e édition de la mythique course Paris-Roubaix.

AFP

L’Italien Sonny Colbrelli, victime d’un arrêt cardio-respiratoire lors du Tour de Catalogne en mars, a décidé de mettre un terme à sa carrière à l’âge de 32 ans, a-t-il annoncé dimanche dans un communiqué de son équipe Bahrain Victorious.

«Je dis au revoir au cyclisme, j’essaie de le faire avec le sourire en me souvenant de tout ce qu’il m’a donné, même si cela fait mal de faire ses adieux après la saison que j’ai réalisée, la meilleure de ma carrière», a déclaré Colbrelli qui, en 2021, avait remporté Paris-Roubaix, ainsi que les titres de champion d’Italie et d’Europe.

Colbrelli avait perdu connaissance, victime d’un arrêt cardio-respiratoire, le 21 mars à Sant Feliu de Guixols juste après la première étape du Tour de Catalogne, dont il s’était classé 2e.

Les services médicaux avaient pratiqué un massage cardiaque avant de le transporter à l’hôpital universitaire de Gérone où il avait été mis en évidence qu’il souffrait d’arythmie cardiaque. Il a dû ensuite se faire poser un défibrillateur sous-cutané (DSC), comme l’international danois Christian Eriksen, victime d’un malaise durant un match du dernier Euro.

Pour reprendre sa carrière, à Brentford, puis Manchester United, Eriksen a dû résilier son contrat avec l’Inter Milan, car ce type de dispositif est jugé en Italie incompatible avec les sports sollicitant beaucoup le système cardiovasculaire. Colbrelli s’est retrouvé dans la même situation.

«Retirer le défibrillateur n’est pas envisageable d’un point de vue médical»

Sonny Colbrelli, ancien cycliste professionnel

«Après ce qu’il s’est passé en Catalogne, l’espoir de poursuivre ma carrière professionnelle ne m’a jamais abandonné, même si j’étais conscient que cet espoir était réduit», a expliqué le coureur italien qui a repris le cyclisme «sous surveillance médicale».

«Mais le cyclisme n’est pas le football, c’est un sport différent, où la compétition a lieu sur des routes, pas dans des stades où les services d’urgence peuvent intervenir rapidement si besoin», a-t-il expliqué.

«Il y a aussi et surtout l’intensité des efforts. Retirer le défibrillateur n’est pas envisageable d’un point de vue médical, car il est nécessaire pour me protéger et le risque serait trop élevé. C’est un risque que je ne peux pas prendre», a-t-il conclu.

(AFP)

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