Maroc: Peine alourdie en appel pour quatre violeurs d’une adolescente

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MarocPeine alourdie en appel pour quatre violeurs d’une adolescente

Quatre hommes ont écopé de quatre ans de prison en appel pour le viol d’une adolescente dans le sud du Maroc. Une peine plus lourde qu’en première instance.

Fabien Le Floch
par
Fabien Le Floch
Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d’alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.

Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d’alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.

AFP

La justice marocaine a alourdi jeudi soir en appel à quatre ans de prison ferme les peines de quatre hommes pour le viol d’une adolescente dans le sud du pays qui leur avait valu un an ferme en première instance, a-t-on appris auprès de la partie civile.

Fatima-Zahra, âgée de 15 ans au moment des faits, a été violée par quatre hommes dans un village près de Tata (sud-est du pays) en 2021, ce qui a entraîné une grossesse, selon Aïcha Guellaa, une de ses avocates. La cour d’appel d’Agadir a condamné les quatre accusés à quatre ans de prison chacun pour «attentat à la pudeur sur mineure avec violence», a précisé à l’AFP Me Guellaa, annonçant se pourvoir en cassation.

En décembre 2021, ils avaient écopé en première instance d’un an de prison ferme chacun. Des peines considérées comme laxistes par des associations de défense des droits humains.

«Mieux» qu’en première instance

«En tant que militante des droits des femmes, j’estime que le verdict n’est pas satisfaisant mais c’est mieux que les peines prononcées en première instance», a commenté Aïcha Guellaa, présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV).

Ce drame avait résonné, dans les médias marocains, comme une «répétition» d’un autre cas où trois hommes accusés de viol à répétition sur une fillette de 11 ans avaient été condamnés en mars dernier en première instance à deux ans de prison, des peines dont la clémence avait choqué l’opinion.

Après une forte mobilisation de la société civile, l’un des accusés a finalement écopé en appel de 20 ans de prison ferme et ses deux complices de 10 ans chacun. Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d’alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères.

(AFP)

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