Washington accepte un projet pétrolier controversé dans l’Alaska

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États-UnisWashington accepte un projet pétrolier controversé dans l’Alaska

Le projet «Willow» a été relancé par le gouvernement de Joe Biden, malgré une promesse électorale. L’administration a aussi dit vouloir interdire les forages sur une grande zone de l’océan Arctique.

Le projet «Willow» a été réduit à trois zones de forage, contre les cinq initialement demandées par l’entreprise ConocoPhillips, est situé dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, dans le nord de l’Alaska.

Le projet «Willow» a été réduit à trois zones de forage, contre les cinq initialement demandées par l’entreprise ConocoPhillips, est situé dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, dans le nord de l’Alaska.

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Malgré la pression des associations environnementales, le gouvernement américain a approuvé, lundi, un grand projet pétrolier dans le nord de l’Alaska, le projet «Willow» du géant américain ConocoPhillips, a annoncé le ministère de l’Intérieur, en charge des terres fédérales aux États-Unis.

Le projet, réduit à trois zones de forage, contre les cinq initialement demandées par l’entreprise, est situé dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, dans le nord de l’Alaska. Il s’agit de terres appartenant à l’État américain, alors que le président Joe Biden, démocrate, était arrivé au pouvoir en promettant de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales.

Soucieux, dans le même temps, de donner des gages aux défenseurs de l’environnement, le gouvernement américain a annoncé travailler sur des protections supplémentaires pour une vaste zone de la réserve nationale de pétrole. Il a également annoncé vouloir interdire de façon permanente les forages sur une grande zone de l’océan Arctique, bordant cette réserve.

Source d’emplois ou effets dévastateurs?

Les défenseurs du projet «Willow» y voient une source d’emplois et une contribution à l’indépendance énergétique des États-Unis. Mais les associations environnementales, qui avaient lancé une vaste campagne pour lutter contre le projet, dénoncent une catastrophe pour le climat.

«Willow» va être l’une des exploitations de pétrole et de gaz les plus grandes sur des terres fédérales publiques dans le pays», a déclaré, lundi, l’organisation environnementale Sierra Club. «La pollution carbone qu’il va relâcher dans l’air aura des effets dévastateurs pour nos populations, la vie sauvage et le climat. Nous allons en subir les conséquences pour les décennies à venir.»

Depuis des jours, une vague de vidéos d’opposition au projet avait notamment déferlé sur le réseau social TikTok, et une pétition en ligne avait recueilli plus de 3,2 millions de signatures.

Près de 576 millions de barils sur 30 ans

La bataille autour du projet «Willow» dure depuis des années. Il avait initialement été approuvé par l’Administration Trump, avant d’être temporairement stoppé en 2021 par un juge, qui l’avait renvoyé à un nouvel examen du gouvernement. Début février, le Bureau de gestion du territoire avait publié son analyse environnementale du projet, dans laquelle il avait détaillé une «alternative privilégiée». Cette dernière réduisait le projet à trois sites de forage au lieu de cinq, avec environ 219 puits.

Résultat de cette solution: la production de 576 millions de barils de pétrole sur environ 30 ans, selon les estimations du bureau. Et l’émission de 9,2 millions de tonnes de CO2 par an, soit 0,1% des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis en 2019.

Joe Biden a promis de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 50 à 52% d’ici 2030, par rapport à 2005. Un objectif pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, pour permettre à la première économie mondiale d’atteindre la neutralité carbone, d’ici 2050.

(AFP)

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