«L’enfer sur terre»: la fuite dantesque des touristes de Rhodes

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Allemagne«L’enfer sur terre»: la fuite dantesque des touristes de Rhodes

Des touristes allemands témoignent du chaos qui a régné à Rhodes, en proie aux flammes.

«Nous avons couru une dizaine de kilomètres à pied avec tous nos bagages par une température de 42 °C», a témoigné Lena Schwarz, une Allemande de 38 ans.

«Nous avons couru une dizaine de kilomètres à pied avec tous nos bagages par une température de 42 °C», a témoigné Lena Schwarz, une Allemande de 38 ans.

AFP

C’était «l’enfer sur terre»: Lena Schwarz, tout juste revenue dans son pays avec d’autres touristes allemands de l’île grecque de Rhodes en proie aux flammes, n’en revient toujours pas des conditions de son départ précipité.

C’était «l’enfer» parce que «pour échapper aux flammes nous avons couru une dizaine de kilomètres à pied avec tous nos bagages par une température de 42 °C», raconte dans la nuit de dimanche à lundi à l’AFP cette touriste allemande de 38 ans, dans le hall de l’aéroport de Hanovre (nord).

Quelque 30 000 personnes ont dû quitter durant le week-end leurs habitations ou hôtels en raison des incendies qui sévissent dans l’est de Rhodes, dans l’archipel du Dodécanèse, alors que la saison touristique bat son plein. Et les Allemands fournissent l’un des plus gros contingents de touristes durant l’été sur l’île de Rhodes, avec les Britanniques et les Français.

Des centaines de personnes se sont ensuite entassées dimanche à l’aéroport international de Rhodes, en quête d’un vol pour rentrer chez elles, alors que plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers l’île.

Beaucoup des touristes allemands parlent avec effroi des conditions de leur départ durant le week-end. «L’évacuation était très mal organisée», s’énerve Oxana Neb, 50 ans, à sa descente d’avion. «Nous sommes restés à l’hôtel jusqu’à la fin et le feu est venu de tous les côtés», explique-t-elle.

Face au danger croissant, elle dit avoir «couru (avec d’autres) à la plage» avec les valises qui ont été finalement «jetées dans le sable», avant de poursuivre son chemin.

Situation chaotique

«Nous avons vu le feu déjà de loin» dans les hôtels et «il y avait beaucoup de vent» attisant les flammes, raconte de son côté Erika Gobizki, une Allemande de 24 ans. Parvenus tant bien que mal à l’aéroport de Rhodes, les touristes en fuite ont trouvé une situation chaotique. «Il y avait beaucoup de gens qui y sont restés» un long moment et qui «ont dû s’occuper eux-mêmes de trouver un hôtel», selon Erika Gobizki, une Allemande de 24 ans.

Dans le hall des départs de l’aéroport international, dans le nord-ouest de l’île, certains étaient allongés ou même endormis à même le sol, au milieu des bagages, tandis que d’autres étaient regroupés devant le panneau d’affichage des vols, a constaté l’AFP.

Rhodes, qui a compté 2,5 millions d’arrivées de visiteurs en 2022, est l’une des principales destinations de villégiature en Grèce avec de nombreux hôtels tout le long de ses côtes orientales. L’incendie qui y fait rage depuis sept jours a été attisé par des vents violents.

(AFP)

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